Si en Afrique du Sud, l’amorce de la transition énergétique se rapproche du consensus, la mobilisation du financement nécessaire demeure ardue en raison des problèmes financiers de l’Eskom. Meridian Economics propose une solution qui pourrait faciliter la mobilisation des fonds.
L’Afrique du Sud pourrait économiser 6,6 milliards $ en accélérant la fermeture des centrales électriques au charbon en échange de prêts bon marché pour financer une transition vers les énergies propres. C’est ce qu’affirme un rapport de Meridian Economics.
Le pays doit réduire ses émissions pour respecter les engagements de l’Accord de Paris. La compagnie nationale d’électricité Eskom, qui produit plus de 90 % de l’électricité du pays, principalement à partir du charbon, a du mal à financer des projets d’énergie verte en raison de ses dettes.
La proposition de Meridian suggère la mise en place d’un mécanisme de financement supervisé par une institution multilatérale de financement du climat. Ledit mécanisme permettrait l’octroi à l’Afrique du Sud de 16 milliards $ de prêts sur cinq ans à un taux d’intérêt annuel de 5,5 %.
Si le gouvernement respecte ses engagements en matière de réduction des émissions de carbone, ce taux pourrait être ramené à 1,5 %, sur la base d’un prix de compensation de 7 $ par tonne. Cette concession pourrait entraîner des économies de 6,6 milliards $ sur 25 ans, calculées sur la base de la valeur actuelle nette, indique Meridian.
L’organisation estime que le pays doit construire jusqu’à 6 000 MW de projets renouvelables par an pour atteindre ses objectifs en matière d’émissions. L’atteinte de cet objectif nécessiterait un investissement d’environ 29,8 milliards $ au cours de la prochaine décennie. Un montant supplémentaire de 13,2 milliards $ devrait être consacré aux lignes de transmission et aux systèmes de distribution.
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