Après la récession en 2020 causée par la covid-19, l'Afrique subsaharienne devrait connaître une relance à 3,3% en 2021 qui devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2023, selon la Banque mondiale. Cette croissance pourrait être plus importante avec un déploiement plus efficace de la vaccination.
Après la récession en 2020 causée par la covid-19, l’Afrique subsaharienne devrait connaître une relance à 3,3% en 2021 qui devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2023, selon la Banque mondiale. Cette croissance pourrait être plus importante avec un déploiement plus efficace de la vaccination.
Dans son dernier rapport Africa’s Pulse publié le mercredi 6 octobre, la Banque mondiale a présenté les prévisions économiques de 2021, 2022 et 2023 pour l’Afrique subsaharienne. L’institution financière fait remarquer que la région devrait sortir de la récession liée aux conséquences de la crise sanitaire avec une croissance à 3,5% annoncée pour 2022 et 3,8% pour 2023.
Selon l’étude, cette croissance devrait s’inscrire dans une logique de reprise économique qui commencerait avec une augmentation du PIB de 3,3% en 2021. Cette hausse devrait se répartir différemment selon la structure des économies et la manière dont elles ont été impactées par la crise de la covid-19.
Ainsi, la Côte d’Ivoire et le Kenya vont enregistrer une reprise forte avec des taux de croissance respectifs de 6,2 % et 5 % en 2021. L’Angola, le Nigeria et l’Afrique du Sud, trois pays fortement impactés par la pandémie alors que leurs économies étaient déjà en crise, enregistreront une croissance à respectivement 0,4 %, 2,4 % et 4,6 %.
Quant au reste de l’Afrique subsaharienne (hors Nigeria et Afrique du Sud), c’est une croissance de 3,6 % qui est annoncée pour 2021. Cependant, bien que ces prévisions soient en hausse par rapport à 2020, elles demeurent fragiles en raison du faible taux de vaccination sur le continent.
« Un accès aisé et équitable à des vaccins anti-covid-19 sûrs et efficaces est essentiel pour sauver des vies et renforcer la relance économique en Afrique », a indiqué Albert Zeufack, économiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale.
Et d’ajouter : « un déploiement plus rapide des vaccins permettrait d’accélérer la croissance régionale pour l’amener à 5,1 % en 2022 et 5,4 % en 2023, l’allègement des mesures de confinement stimulant la consommation et l’investissement. »
De la nécessité des réformes économiques vertes…
Si les pays d’Afrique subsaharienne ont su adopter des réformes structurelles et macroéconomiques en réponse à la pandémie, le rapport indique qu’il est aussi nécessaire pour eux de mettre en œuvre des réformes économiques privilégiant des ressources moins polluantes.
De plus en plus confrontés aux défis du changement climatique, ces Etats souffrent selon la Banque d’un faible développement de base, des vulnérabilités climatiques préexistantes, d’un accès limité à l’énergie ainsi qu’une forte dépendance aux secteurs sensibles au climat.
Des difficultés qui pourraient être transformées en opportunités grâce à une transition économique verte, source de création d’emplois. « L’investissement dans des infrastructures climato-intelligentes peut aider les villes à créer des emplois.
La réduction des émissions représente une opportunité de développement pour les activités manufacturières dans la région, notamment dans la production de composants nécessaires à l’Internet des objets, l’ajout de valeur aux minerais alimentant l’économie verte, et l’insertion dans des chaînes de valeur régionales », a mentionné le rapport.
Dans cette optique, les experts indiquent que l’Afrique subsaharienne pourrait surmonter la pression de la rigueur budgétaire et le niveau de la dette, afin de soutenir la baisse du déficit budgétaire régional. Celui-ci est annoncé à 4,5 % du PIB en 2022 et 3 % du PIB en 2023 contre 5,4 % en 2021.
Réagissez à cet article