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Agence Ecofin
12 octobre 2021 Dernière mise à jour le Mardi 12 Octobre 2021 à 11:05

L’Association des industries du médicament et le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, ont examiné les difficultés des opérateurs locaux de l’industrie du médicament générique essentiel au cours de la rencontre entre ce dernier et le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), le 1er octobre à Douala.

Entre 2015 et 2017, le Cameroun a importé des produits pharmaceutiques pour 372 milliards FCFA. « Depuis bientôt 4 décennies, de nombreuses initiatives privées tant nationales qu’internationales se sont déployées pour mettre en place des usines de fabrication locale du médicament par des investissements qui se sont soldés soit par un échec ou une faillite, soit par une agonie profonde », a révélé Gisèle Etamé-Loé, la présidente de cette association.

Elle évalue les investissements consentis au cours des 40 dernières années à 50 milliards FCFA. Pourtant, regrette-t-elle, la plupart de ces unités fonctionnent à peine à 20 % de leurs capacités de production, à cause notamment de la concurrence déloyale que leur livrent la contrefaçon et les produits en provenance de Chine ou de l’Inde.

L’industrie du médicament locale souffre aussi d’un accès difficile à la demande publique. « Ce volet pourrait être facilement mis en œuvre par la restructuration du système national d’approvisionnement en médicaments génériques essentiels (Syname) dont la cheville ouvrière, la Cename, garantirait un de ses besoins par appels d’offres nationaux réservés aux fabricants locaux en fonction de leurs capacités de production », propose Gisèle Etamé-Loé.

Elle suggère aussi au ministère du Commerce de protéger le marché local en adossant les importations des produits équivalents fabriqués localement aux capacités de production des opérateurs nationaux. D’après les statistiques du ministre du Commerce, entre 2015 et 2017 le Cameroun a importé des produits pharmaceutiques pour 372 milliards FCFA, rappelle stopblablacam.

Et sur un chiffre d’affaires de 100 milliards FCFA, l’industrie nationale ne participe qu’à hauteur de 2 milliards FCFA.

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