Sur le premier semestre de 2021, plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont enregistré une hausse des prix des denrées de base. Au Bénin, le gouvernement a pris des dispositions pour enrayer cette spirale dont la limitation de la commercialisation extérieure.
Au Bénin, les mesures limitant la sortie des produits vivriers en vigueur depuis le mois de juin dernier sont désormais suspendues. C’est ce qu’indique le compte rendu du Conseil des ministres qui s’est tenu le 6 octobre dernier. Pour expliquer cette levée des restrictions commerciales, le gouvernement met en lumière l’amélioration de la disponibilité des denrées sur le marché intérieur à la faveur des premières récoltes.
Cette bonne situation de l’offre a permis selon l’exécutif de tirer les prix vers le bas. Selon les données publiées par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), les prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées ont baissé de 1,8 %, soit le second recul consécutif après la forte hausse de 6,4 % en juin.
Si globalement, ce nouveau répit est salutaire pour les ménages, il faut toutefois être prudent. En effet, si le groupe « céréales non transformées » avait vu ses prix baisser en juillet, ceux-ci ont encore augmenté de 2 % en août dernier en raison de l’appréciation des tarifs d’écoulement du maïs séché et du mil.
Par ailleurs, les « légumes secs et oléagineux » ont vu leur prix augmenté fortement (+ 7,5 %) en août dernier pour le second mois consécutif. De leur côté, les « légumes frais en fruit ou racine » ont connu une baisse importante de 38 % de leur prix sur les marchés en août dernier après un recul de 11,6 % en juillet.
Au regard de cette situation contrastée, certains observateurs estiment qu’il faudra sans doute attendre les chiffres de septembre voire ceux des mois suivants pour juger de l’efficacité dans la durée des mesures adoptées par le gouvernement.
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