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Agence Ecofin
14 octobre 2021 Dernière mise à jour le Jeudi 14 Octobre 2021 à 12:49

En 2020, le FMI avait mis en lumière les tares de la planification des investissements publics au Gabon : « une multiplicité d’acteurs qui élaborent sans coordination leur propre liste de projets, parfois sans lien avec la liste finale retenue pour l’inscription des projets dans la Loi de finances ».

« Plus de 200 marchés ont été signés, mais aucune exécution à deux mois de la clôture de l’année budgétaire 2021 » dixit Patrice Inguila, le secrétaire général du ministère du Budget et des Comptes publics, au cours d’une réunion de sensibilisation sur l’exécution du budget, tenue le 4 octobre à Libreville.

Patrice Inguila a alors invité les directeurs centraux des affaires financières (DCAF), prolongements du ministère du Budget dans les administrations sectorielles, à aider ces dernières à exécuter leur budget annuel dans « les plus brefs délais ». Aussi, pour les dossiers qui sont prêts, a indiqué le SG, les journées d’engagement auront lieu au ministère du Budget et des comptes publics du 5 octobre 2021 au 8 octobre 2021.

Ce qui permettra d’accélérer le processus de démarrage des travaux des chantiers prioritaires de l’Etat, conformément au Plan d’accélération de la transformation (PAT). Mais l’on ignore pour l’instant quelles sont l’incidence financière ou les raisons à l’origine de la non-exécution de ces marchés.

Mais l’on sait que pour l’année 2021, les dépenses d’investissement s’établissent à 483,4 milliards FCFA contre 380 milliards FCFA en 2020, selon les prévisions de la Loi de finances 2021. Selon Le Nouveau Gabon, le constat des marchés non passés au Gabon est une faiblesse déjà pointée par le Fonds monétaire international (FMI).

Dans une note d’analyse intitulée « Gabon : Evaluation de la gestion des investissements publics » et publiée en juin 2020, l’institution de Bretton Woods avait souligné des faiblesses au niveau de la planification des investissements publics.

Le FMI écrit à cet effet : « Les rôles stratégique et opérationnel se confondent avec une multiplicité d’acteurs qui élaborent sans coordination leur propre liste de projets, parfois sans lien avec la liste finale retenue pour l’inscription des projets dans la Loi de finances.

Les outils de planification sont inexistants, dispersés ou inopérants, et la définition des projets et de leurs modes de financement ne repose pas en pratique sur des critères objectifs fondés sur des études préalables ». Toujours selon le FMI, ces défauts de planification affectent directement l’allocation des moyens et l’exécution des projets.

En l’absence d’une planification issue de processus coordonnés, l’allocation des moyens lors de la programmation budgétaire des dépenses d’investissement se révèle incomplète et subjective. « L’ensemble des investissements publics, notamment ceux du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) ou d’autres établissements publics, ne sont pas prévus et retracés dans le budget et les critères de sélection des projets inscrits au budget ne sont ni détaillés ni publiés.

Au final, les financements ne sont pas disponibles au moment de l’exécution des projets, qui est peu transparente et insuffisamment contrôlée », conclut la note d’analyse.

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