Au Bénin, comme dans la plupart des pays africains, le financement reste une préoccupation pour le développement agricole. Le crédit commercial reste encore peu accessible et inadapté aux différents acteurs de ce secteur économique majeur.
Au Bénin, le gouvernement a approuvé le 10 novembre dernier en Conseil des ministres, la stratégie nationale de financement du secteur agricole s’étendant entre 2021 et 2030. Cette feuille de route vise l’amélioration de l’accès aux services financiers des différentes catégories d’acteurs de la chaîne de valeur afin de stimuler le développement agricole.
Ce faisant, elle compte booster la compétitivité des exploitations agricoles ainsi que la création des petites et moyennes entreprises. Pour sa mise en œuvre, cette stratégie devrait nécessiter une enveloppe de 220 milliards Fcfa. Ce montant sera destiné à trois programmes dont le renforcement de l’environnement réglementaire et institutionnel du financement agricole (5,25 milliards Fcfa).
A ce pilier s’ajoutent la mise en place de mécanismes pérennes d’appui au secteur agricole (212,5 milliards Fcfa) et le renforcement des structures d’accompagnement des organisations de producteurs et des entreprises agricoles (2,2 milliards Fcfa).
« L’objectif poursuivi en élaborant cette stratégie est d’exploiter au mieux le potentiel agricole de notre pays et d’en tirer de substantiels revenus au profit de l’économie nationale. Un tel dispositif renforcerait les interventions de l’Etat ainsi que les partenaires du secteur privé et les institutions de financement de façon coordonnée, harmonieuse et durable », indique le communiqué de l’exécutif.
Pour rappel, l’agriculture génère 30 % du PIB du Bénin et 70 % de l’emploi total selon les données du Fonds international de développement agricole (FIDA).
Réagissez à cet article