Depuis l’arrivée au pouvoir de la présidente Samia Suluhu, la Tanzanie a adopté des mesures de lutte contre la covid-19. Elles bénéficient du soutien du FMI qui avait déjà annoncé 567 millions $ en septembre dernier, au titre d’un fonds d’urgence.
La Tanzanie bénéficiera de 372,4 millions $ du Fonds monétaire international (FMI) pour lutter contre les effets de la pandémie de covid-19. Le conseil d’administration de l’institution a validé le nouveau financement le 12 novembre, a-t-on appris d’un communiqué.
Il s’agit d’un décaissement effectué au titre d’une facilité de crédit rapide (FCR). Concrètement, il vise à répondre aux besoins urgents de la Tanzanie en matière de balance des paiements, créés par la pandémie, tout en fournissant les « ressources concessionnelles nécessaires » pour mettre en place des mesures visant à atténuer les impacts socio-économiques de la maladie.
« La Tanzanie a besoin d’une aide financière urgente pour mettre en œuvre le TCRP [plan de réponse socio-économique de la Tanzanie au COVID-19, Ndlr]. Le financement d’urgence du Fonds à des conditions entièrement concessionnelles aidera le pays à réduire son déficit de financement extérieur, à soutenir la mise en œuvre du TCRP par les autorités et à catalyser le soutien des donateurs.
Le risque de détresse de la Tanzanie en matière de dette extérieure et publique reste modéré », a à cet effet indiqué Bo Li (photo), directeur général adjoint du FMI. Pour rappel, la Tanzanie sous la direction de l’ancien président John Magufuli, s’était inscrite dans une logique résolument « covidosceptique » qui l’avait poussée à minimiser l’impact de la pandémie. Mais depuis son arrivée au pouvoir, la nouvelle présidente Samia Suluhu a adopté une politique radicalement opposée à celle de son prédécesseur.
En septembre dernier, le FMI avait déjà validé un soutien d’urgence à hauteur de 567,25 millions à la Tanzanie pour lutter contre la covid-19. D’après les responsables de l’institution, le nouveau financement devrait également contribuer à catalyser le soutien des partenaires au développement.
Il permettrait de mieux combler les déficits creusés par la pandémie, notamment dans le secteur touristique, en raison des restrictions de voyage. Notons que pour 2021, l’institution s’attend à une croissance du PIB réel à 4%.
Réagissez à cet article