A l’issue de leur visite de deux jours à Kinshasa, Sergio Pimenta et Hafez Ghanem, représentants de la Banque mondiale, ont conclu pour 650 millions de dollars d’accords et de projets de développement avec le gouvernement congolais. D’autres accords sont en vue d’ici juin prochain.
La Société financière internationale a signé avec le gouvernement congolais un accord pour investir 400 millions de dollars dans un projet de mini-centrales photovoltaïques dénommé Scaling Mini-Grid. Le programme vise à amener à 30% le taux de desserte électrique de la population d’ici 2024, taux d’environ 19% actuellement.
Il couvrira 21 chefs-lieux provinciaux avec plus de 200 mégawatts de capacité, avec la phase pilote attendue en 2022 dans les villes de Mbuji Mayi et Kananga, au Kasaï central. L’organisation du Groupe de la Banque mondiale et les autorités congolaises envisagent l’exploitation de ces micro-centrales via des partenariats public-privé. Selon le gouvernement, Scaling Mini-Grid va apporter une électricité abordable et propre à « plus de 1,5 million de bénéficiaires, dont des foyers, des entreprises, des écoles et des hôpitaux ».
C’est le plus gros projet d’envergure du genre actuellement recensé en Afrique. « Les mini-réseaux portés par le secteur privé sont au cœur de la stratégie gouvernementale pour favoriser l’accès à l’électricité dans les zones non desservies par la compagnie nationale. » a déclaré Nicolas Kazadi, le ministre des Finances, après la signature.
« Nous sommes convaincus du potentiel des mini-réseaux verts pour aider à accélérer l’électrification de la RDC d’une manière durable et respectueuse de l’environnement. » a renchéri le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Electricité, Olivier Mwenze Mukaleng.
Sergio Pimenta, vice-président de la SFI pour l’Afrique, a énuméré la possibilité du déploiement de projets similaires dans d’autres pays africains, « sur la base des succès que nous allons avoir ici ». Le responsable était à Kinshasa dans le cadre d’une visite de travail de 2 jours, où, accompagné d’Hafez Ghanem, le vice-président de la BM pour l’Afrique australe et orientale, il a rencontré des hauts fonctionnaires de l’Etat dans divers domaines, ainsi que le président Tshisekedi et le Premier ministre Lukonde.
C’est ainsi qu’un autre financement de 250 millions USD cette fois, a été annoncé pour décembre 2021. Il est destiné à soutenir le programme gouvernemental de stabilisation de l’Est congolais, avec le désarmement, la démobilisation et la réinsertion de rebelles principalement en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Pour Pimenta néanmoins, la solution sécuritaire ne suffit pas : « A long terme, c’est le développement. Et c’est ce que nous allons essayer de faire ». Selon lui, la Banque mondiale aura injecté d’ici juin 2022 au moins 1,3 milliard de dollars dans le cadre de ses nouveaux investissements en RDC.
Ces derniers concernent notamment les domaines du numérique, des infrastructures routières, de l’assainissement, de l’énergie, de l’eau et de l’éducation.
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