Au Ghana, environ six millions d'enfants et leurs familles manquent d'eau potable, selon l’organisation humanitaire World Vision International. Le pays bénéficie de l'aide de ses partenaires internationaux, notamment les Etats-Unis, pour faire face à ce problème.
Les Etats-Unis vont octroyer 45,5 millions de dollars au Ghana pour financer l’amélioration de la qualité de l’eau, de l’assainissement et l’hygiène. L’information a été rendue publique ce mardi 30 novembre, par l’ambassade américaine près le Ghana. Ce projet qui doit s’étendre sur cinq ans s’effectuera dans les régions de l’Upper East, Upper West, North-East, Northern, Savannah et Oti, situées dans le nord du pays.
Il s’inscrit dans le cadre de l’atteinte des objectifs de développement des Nations unies, dont « la gestion de l’eau et l’assainissement pour tous d’ici 2030 », constitue le sixième. Ce projet sera piloté conjointement par les autorités ghanéennes en collaboration avec l’USAID et ses partenaires. A terme, ce sont 550 000 personnes qui seront impactées par le projet, dont 300 000 auront droit à l’assainissement de base et 250 000 à l’eau potable.
« Il s’agit d’une action essentielle pendant la pandémie de covid-19, et au-delà, pour améliorer la santé des Ghanéens et leur économie », a expliqué Stéphanie Sullivan, ambassadrice américaine près le Ghana. Une précédente phase du projet avait permis à 150 000 personnes d’avoir accès à l’eau potable et à 200 000 autres à des installations d’assainissement améliorées. Les USA et le Ghana qui collaborent sur ce genre de projets depuis plus de 10 ans, ont déjà construit ou réhabilité 200 forages au profit d’hôpitaux, de cliniques et d’écoles.
En plus de cette initiative d’amélioration des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène, dénommée WASH, un centre de répartition d’urgence a été installé à Gushiegu, dans le nord du pays. D’une valeur de 5,1 millions de dollars, il est censé renforcer le système de santé. D’après World Vision International (WVI), en 2018, près de huit ménages sur dix consommaient de l’eau contaminée par des matières fécales et près de la moitié des sources d’eau étaient également affectées.
L’organisation humanitaire révèle aussi que le phénomène est généralement lié à la pauvreté, les riches étant deux fois plus enclins à se procurer une eau potable que les pauvres. Les populations vivant en ville ont également plus de chance d’avoir accès à l’eau potable que celles vivant dans les zones rurales.
Réagissez à cet article