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Agence Ecofin
15 décembre 2021 Dernière mise à jour le Mercredi 15 Décembre 2021 à 11:57

Au Nigeria, l’agriculture est un des principaux piliers de l’économie. Dans le secteur, l’heure est désormais au ralentissement après deux trimestres de bonne performance commerciale.

Au Nigeria, le secteur agricole a vu rouge durant le troisième trimestre de cette année. Selon les données du Bureau nigérian des statistiques (NBS), les exportations de produits ont généré 79,4 milliards de nairas (194 millions $), soit une forte contraction d’environ 52 % par rapport à la valeur enregistrée entre avril et juin.

Sur la période sous revue, les principaux articles expédiés sur le marché international sont le cacao (38,3 milliards de nairas), le sésame (8,86 milliards de nairas) et la noix de cajou (7,27 milliards de nairas). Si globalement, ce résultat en berne reste tout de même meilleur que celui de l’année 2020, affiché à la même période (60,6 milliards de nairas), il faut noter cependant qu’il marque un véritable coup d’arrêt pour une agriculture qui était sur une pente ascendante. En effet, le secteur avait enchaîné entre janvier et juin, deux trimestres consécutifs de croissance de son chiffre d’affaires à l’export au-dessus de la barre des 100 milliards de nairas, une performance inédite.

Avec le ralentissement commercial, la contribution du secteur agricole aux exportations totales de marchandises du pays est passée de 3,25 % à 1,55 %, soit le plus bas niveau depuis le quatrième trimestre 2019. Par ailleurs, cette situation a contribué à creuser le déficit de la balance commerciale agroalimentaire dans un contexte où les importations ont augmenté de 21 % à 789 milliards de nairas (1,9 milliard $). Cette hausse a été portée essentiellement par les achats de blé dur, de maquereau et d’huile de palme brute. Pour rappel, le secteur agricole compte pour environ 20 % du PIB du Nigeria.

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