Selon le gouvernement camerounais, une nouvelle unité de filature d’une capacité de production de 300 000 tonnes par an permettra de diversifier la production intérieure de façon à satisfaire les besoins de l’État en matière de tenues.
Selon le programme d’activités qu’il a soumis au Parlement pour le compte de l’exercice 2022, le ministère en charge de l’Industrie annonce que les autorités camerounaises envisagent de mettre en place une deuxième unité de filature de coton, en dehors de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam).
« Cette action permettra d’accroître significativement le taux de transformation du coton et de réduire drastiquement les importations des produits textiles », apprend-on. La nouvelle société aura ainsi pour champ d’action la confection des tenues des grands corps technique de l’État (Forces de maintien de l’ordre, écoliers, universités, etc.). La commande publique pourrait ainsi servir de levier de développement de cette filière, précise Investir au Cameroun.
Cette annonce d’une nouvelle entreprise de filature de coton intervient dans un contexte où celle qui existe, la Cicam, est en difficulté. Car, en dépit de la signature, en 2015, d’un contrat-plan de 13,2 milliards de FCFA avec l’État, son unique actionnaire, cette entreprise publique peine à sortir de la zone de turbulence dans laquelle elle se trouve depuis des années.
Alors qu’elle était encore le fleuron de l’industrie textile dans la zone Cemac, il y a encore quelques années, la Cicam ne contrôle plus qu’à peine 5% du marché local du fait de l’invasion du marché local du textile par les importations et les produits de contrebande. Sur la période 2020-2030, la Stratégie nationale de développement (SND) du Cameroun a l’ambition de porter la part du secteur secondaire dans le PIB de 28,2% en 2018 à 36,8% à l’horizon 2030.
Le périmètre stratégique retenu par le gouvernement comporte neuf sous-secteurs industriels moteurs dont, la filière textile.
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