Le port de Maputo est une infrastructure majeure idéalement située sur l’océan indien pour l’approvisionnement du pays et l’exportation de ses minerais. Le gouvernement veut aussi en faire un relais pour les échanges transfrontaliers avec les pays limitrophes enclavés.
Au cours du Conseil des ministres du 8 mars, le gouvernement mozambicain a décidé d’allouer 138 hectares supplémentaires au port de Maputo pour en agrandir la superficie. Actuellement de 140 hectares, elle passera donc à 278 ha. Le nouveau domaine sera attribué la Maputo Port Development Company (MPDC), un consortium privé mené par DP World et qui détient le droit de concession du port, lequel échoit en 2033 avec une option de prolongation de 10 ans.
En dépit de la pandémie de Covid-19, les statistiques du trafic publiées en janvier dernier par l’autorité portuaire indiquaient que la plateforme avait traité un volume total de fret d’environ 22,2 millions de tonnes en 2021, contre 18,3 millions de tonnes en 2020, soit une croissance de 21 %. Le MPDC avait attribué cette performance à entre autres, la reprise du fret maritime mondial ainsi qu’aux récents travaux de modernisation de plusieurs infrastructures (quais 7, 8 et 9, terminal dédié aux minerais de fer) et la construction d’infrastructures ferroviaires à l’intérieur du port.
Hormis les minerais de chrome et de fer qui représentent la majeure partie des volumes exportés par le Mozambique via le port, le pays possède un énorme potentiel de gisements de gaz naturel dont un qui intéresse particulièrement Total Energies. L’évacuation d’une partie de ces ressources vers le marché international devrait s’effectuer par le port de Maputo.
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