Considéré par plusieurs observateurs comme un hub d’innovation numérique en Afrique subsaharienne, le Kenya veut exploiter le potentiel des TIC pour booster sa croissance. Le gouvernement a récemment annoncé un plan directeur numérique focalisé sur le socioéconomique.
Le ministère kényan des Technologies de l’information et de la communication, de la Jeunesse et de l’Innovation a annoncé l’élaboration d’un plan directeur numérique national. Le document décennal, au cœur d’un atelier de validation le vendredi 11 mars, aborde le développement socioéconomique du pays à travers l’exploitation de la technologie.
Il se décline sous plusieurs axes : l’infrastructure, les services, les compétences, les affaires et l’innovation numériques, ainsi que la gestion des données. Un ensemble d’objectifs qui permettront de réaliser les ambitions de création de richesse et d’emplois portées par Vision 2030, le plan de développement national adopté le 10 juin 2008.
Lucy Mulili, secrétaire administrative au ministère des TIC, a expliqué que « le document s’inspire largement de la politique nationale des TIC de 2019, qui explique comment ces dernières en tant que fondation, créent une économie robuste et améliorent ainsi les conditions de vie des Kényans ».
Les actions stratégiques du gouvernement kényan dans le cadre du plan directeur numérique national traduisent une volonté d’avancer dans la numérisation que la Banque mondiale voit comme un atout de développement. La Covid-19 a d’ailleurs contribué à le montrer à travers toutes les facilités apportées par le numérique durant la crise mondiale qu’elle a engendrée.
Dans son nouveau plan, le gouvernement kényan prévoit entre autres d’implanter 100 000 km de fibre, dont 52 000 km pour les réseaux gouvernementaux et 48 000 km pour les réseaux privés, afin d’offrir une connectivité fiable et abordable pour tous. Il prévoit aussi de fournir 1,2 million d’ordinateurs portables aux écoles, former 350 000 enseignants à l’utilisation des technologies, connecter 40 000 écoles à un réseau internet durable. La réalisation du plan est estimée à 5 milliards de shillings kényans (43,7 millions $).
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