Le Nigeria a mené, ces dernières années, plusieurs réformes en vue de faire reculer la pauvreté dans le pays. Mais ces efforts ont été mis à mal par la crise sanitaire que traverse le monde. Selon les estimations de la Banque mondiale le nombre de pauvres est toujours en hausse dans le pays.
Le Nigeria est le pays qui a généré le plus de pauvreté en Afrique subsaharienne, selon la Banque mondiale. L’information émane du rapport « Un avenir meilleur pour tous les Nigérians : Évaluation de la pauvreté au Nigeria 2022 » de l’institution de Bretton Woods, publié sur son site internet.
D’après le rapport, 20% des pauvres vivant en Afrique subsaharienne se trouvent au Nigeria. Il précise même que 5 millions de personnes devraient tomber dans la pauvreté cette année, principalement du fait de la pandémie de la Covid-19. « La croissance du PIB réel par habitant étant négative dans tous les secteurs en 2020, la pauvreté devrait s’être aggravée pour les personnes actuellement pauvres, tandis que les ménages qui étaient tout juste à l’abri de la pauvreté devraient être pauvres », fait savoir le rapport.
Selon les statistiques de la Banque, le taux de pauvreté dans la première puissance économique africaine atteindra les 42,6% cette année contre 40,1% en 2018/19, soit 90 millions de personnes. Cette projection représente plus de 5 millions de nouveaux pauvres 2022.
Avec pour objectif le renforcement de la croissance économique, Abuja a mis en place plusieurs politiques visant à favoriser les secteurs non pétroliers tels que l’agriculture et agro-industries connexes. A terme, ces réformes doivent permettre de « construire une économie capable de générer une croissance inclusive et de créer des emplois ».
Pour la Banque mondiale, il faut des réformes macroéconomiques concernant la politique budgétaire, commerciale et de taux de change pour sortir le pays de l’impasse. L’institution préconise aussi « des politiques visant à stimuler la productivité des entreprises agricoles et non agricoles des ménages » et l’amélioration de « l’accès à l’électricité, à l’eau et à l’assainissement tout en renforçant les technologies de l’information et de la communication ».
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