Le thé est l’un des principaux piliers du secteur agricole du Rwanda. Si dans la filière, les petits exploitants tiennent une place centrale dans la production de la feuille, de nombreux efforts sont en cours pour leur permettre de renforcer leur implication du côté de la transformation.
Au Rwanda, le gouvernement a procédé le lundi 28 mars dernier, à la cession officielle de l’usine de transformation de thé de Mulindi à deux coopératives (Coopérative du Thé Mulindi et Cooperative du Thé Villageois Mulindi) fédérant 5 000 producteurs du district de Gicumbi dans la province du Nord.
Ces organisations qui détenaient 45 % du capital social de la compagnie ont acquis le reste des parts auprès de Wood Foundation Africa et Gasby Africa, deux entités philanthropiques actionnaires majoritaires de la compagnie depuis sa privatisation en 2012.
Cette transaction fait de l’unité, la toute première du pays à être détenue à 100 % par des exploitants de thé. Dotée d’une capacité journalière de transformation de 120 tonnes de thé vert en thé noir, l’usine est la plus grande du pays et aussi la plus ancienne.
« Nous sommes heureux que ces investisseurs transfèrent leur part sans aucune plus-value après nous avoir permis d’atteindre notre capacité optimale. Nous leur assurons que la performance de l’usine sera maintenue », indique Elysée Ntabwoba, président de la Coopérative du Thé Mulindi.
« Rien ne nous fera plus plaisir que de voir cette activité continuer de prospérer et que les exploitants fructifient leurs recettes », a indiqué pour sa part, Ian Wood, directeur exécutif de la Wood Foundation.
Pour rappel, le thé est le principal contributeur aux recettes d’exportations agricoles du Rwanda. En 2021, la filière a généré 96 millions $ à partir de la vente de 35 000 tonnes de feuilles selon les données du Conseil national des exportations agricoles (NAEB).
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