En Tanzanie, le manque d’accessibilité aux intrants est l’un des freins à l’amélioration de la performance de l’agriculture. Cette situation est principalement liée au coût prohibitif des engrais ou des semences pour des agriculteurs qui cultivent en majorité de petites exploitations.
En Tanzanie, la présidente Samia Suhulu Hassan a annoncé le 4 avril dernier que les ministères de l’Agriculture et des Finances travailleront de concert pour la création d’un fonds de développement au profit de l’agriculture. Cette institution sera dédiée au subventionnement des intrants pour plusieurs filières, dont le coton, l’anacarde et le tabac.
Elle sera dotée en ressources par les différentes taxes et impositions appliquées au secteur ainsi que par un appui financier de la part du gouvernement et des partenaires technique et financier.
Selon les autorités, le fonds permettra d’atténuer l’impact de la fluctuation des prix internationaux des intrants sur l’activité agricole et d’améliorer l’accessibilité des produits aux exploitants afin de rehausser le niveau de la productivité agricole.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les cours mondiaux des engrais flambent depuis près d’un an sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie et plus récemment de la guerre entre l’Ukraine et la Russie.
Le pays est particulièrement vulnérable face à cette situation dans la mesure où il dépend de 20 % de ses importations d’engrais de l’ex-URSS. En Tanzanie, le secteur agricole fournit près de 28 % du PIB et emploie près de deux tiers de la main-d’œuvre totale.
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