En 2021, la croissance de l’Afrique subsaharienne, principal moteur de la croissance africaine, était estimée à 4%, d’après la Banque mondiale. Cependant, cette tendance à la hausse devrait être affectée par les conséquences de la crise russo-ukrainienne qui impacte déjà les prix à la consommation.
La Banque mondiale estime que la croissance économique de l’Afrique subsaharienne est en perte de vitesse cette année. Dans un récent rapport, l’institution indique qu’en 2022, la croissance économique de la région sera de 3,6%, inférieure à celle de l’année dernière estimée à 4%.
D’après ce rapport, la covid-19, l’inflation mondiale exacerbée par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, les perturbations de l’approvisionnement et les chocs climatiques vont continuer d’affecter l’économie de cette partie du continent.
« Dans un contexte de marge de manœuvre budgétaire limitée, les responsables politiques doivent rechercher des solutions innovantes, telles que la réduction ou la suppression temporaire des droits d’importation sur les denrées alimentaires de base, afin de soulager leurs citoyens », a expliqué Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.
La note précise que cette évolution de l’économie variera en fonction des régions. La zone de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe sera à 3,1% de croissance cette année, soit 1% de moins que 2021, et se renforcera à 3,8% en 2024.
La sous-région Afrique occidentale et centrale enregistrera une croissance de 4,2% en 2022 et de 4,6% en 2023. Elle reste fortement impactée par les trois plus grandes économies de la région que sont l’Angola, le Nigeria et l’Afrique du Sud. En effet, selon l’institution de Bretton Woods, si on les retire des statistiques, la croissance « devrait atteindre 4,1 % en 2022 et 4,9 % en 2023 ».
Afin de renforcer la résilience économique et la réactivité aux chocs, la Banque préconise « le développement de programmes d’assurance sociale, d’épargne et de marché du travail ». Ces réformes auront l’avantage de protéger les travailleurs informels urbains, et aideront les populations à investir dans leur santé et leur éducation, fait savoir la Banque mondiale.
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