A Lagos, 6 entreprises représentent à elles seules une valeur cumulée de 71% de capitalisation boursière globale. Une chance pour les investisseurs qui y ont placé leur argent. Mais une configuration à connaître, à l’heure où évolue la fusion des marchés financiers africains.
Au cours de la semaine qui s’est achevée le 27 avril 2022, la valeur cumulée des 6 entreprises de la Bourse de Lagos au Nigeria qui pèsent chacune plus de 1 000 milliards de nairas (2,4 milliards $), a augmenté de 449 milliards de nairas, a remarqué l’Agence Ecofin en observant des données publiées sur le marché. Airtel Africa, qui est devenue l’entreprise la plus valorisée de ce marché financier, a progressé de 5%, pour atteindre 5 210 milliards de nairas.
Les autres entreprises de ce groupe sont Nestlé Nigeria, Dangote Cement qui est rétrogradée au rang de deuxième plus grosse entreprise cotée à Lagos, MTN Nigeria qui la suit directement, les entreprises BUA Cement, concurrentes de Dangote, et BUA Foods, arrivée sur la Bourse en janvier 2022, mais qui attire déjà l’attention de nombreux investisseurs.
A la fin de la semaine, ces 6 entreprises pesaient collectivement 19 000 milliards de nairas, soit environ 71% de la valeur totale des entreprises cotées sur le marché financier nigérian, avec un rôle important joué par les grands groupes de télécommunication. Ces entreprises présentent des caractéristiques communes. Pour le premier trimestre 2022, elles ont annoncé des bénéfices en progression d’au moins 2 chiffres. Airtel Africa, dont l’année s’est clôturée à la fin mars, a annoncé pour ses 9 mois s’achevant en décembre 2021, un bénéfice net en hausse de 97% à 514 millions USD.
Si les investisseurs qui ciblent ces actions peuvent ressentir de la satisfaction, la position des entreprises à plus de 1 000 milliards de nairas de valorisation boursières peut devenir une source de déséquilibre pour la Bourse de Lagos.
Le groupe est surtout soutenu par les deux géants des télécommunications, notamment MTN Nigeria dont le poids de la dette, bien qu’en repli, représentait encore fin 2021 l’équivalent de 350% de ses fonds propres pour un taux de marge net de 18%.
Des entreprises comme Nestlé Nigeria réalisent de solides performances, mais ont un système de production qui dépend trop des produits importés, et sont par conséquent soumises aux risques de change et de l’inflation importée.
Comprendre les dynamiques au sein des bourses comme celle de Lagos devient crucial, surtout dans un contexte où le processus de fusion des marchés boursiers d’Afrique continue d’évoluer. 4 marchés, dont la BRVM sont déjà effectivement connectés, et des Sociétés de Gestion des Investissements ont déjà été sélectionnées pour la phase test attendue cette année.
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