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Denys Bédarride
8 mai 2022 Dernière mise à jour le Dimanche 8 Mai 2022 à 07:30

Le chef de la junte militaire à Conakry a annoncé le 30 avril avoir opté finalement pour transition d’une durée "de 39 mois" avant de rendre aux civils le pouvoir, allant à l’encontre des partenaires régionaux de la Guinée qui demandaient un délai bien plus court.

Le colonel Mamady Doumbouya dans une adresse télévisée à la Nation a ainsi déclaré : « De toutes les consultations engagées à tous les niveaux, il ressort une proposition médiane d’une durée consensuelle de la transition de 39 mois ».

Ce militaire, qui a renversé le président Alpha Condé en septembre et qui s’est fait proclamer chef de l’Etat, a tenu ces propos après la clôture, le 29 avril, de deux consultations politiques contestées – une conférence dite de réconciliation et “un cadre de concertation inclusif” – toutes deux boudées par un grand nombre de partis politiques. 

“Le CNRD ( Comité national du rassemblement et du développement, l’organe dirigeant de la junte, NDLR ) et le gouvernement à leur tour soumettront au CNT ( Conseil national de transition ), qui tient lieu de Parlement, cette proposition qui est consécutive à de larges et patientes consultations”, a déclaré le colonel-président. 

Fin mars, s’impatientant devant leur refus manifeste d’annoncer une date pour des élections destinées à rendre le pouvoir aux civils, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait sommé les autorités de Conakry de lui présenter “au plus tard le 25 avril” un calendrier de transition “acceptable”, sous peine d’une extension des sanctions économiques décidées contre le pays après le coup d’Etat. 

Mais la junte a laissé passer le délai et demandé à “avoir davantage de temps par rapport à l’échéance du 25 avril”, afin de “permettre la poursuite des consultations”, selon un communiqué de la Cédéao qui a été publié le 27 avril. 

En septembre, après le putsch à Conakry, les chefs d’Etat de la Cédéao avaient “insisté pour que la transition soit très courte”, et que des élections soient organisées dans un délai ne dépassant pas “six mois”. 

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