Le 28 juin dernier, à Paris (France), Business France mettait à l’honneur les opportunités économiques, potentielles et existantes, dans les pays d’Afrique centrale. Parmi eux le Cameroun : première économie de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) avec 35 milliards d’euros de PIB. Reportage.
Le Cameroun « a une économie diversifiée, lance Charles ASSAMBA ONGODO, Directeur Général de la Coopération et de l’Intégration régionale au Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire du Cameroun (MINEPAT). Une économie faite de produits agricoles, d’autres matières premières, du bois et des richesses du sous-sol. »
Le Cameroun : 1ère économie de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), 35 milliards d’euros de PIB
Mais avant de convertir les richesses existantes, encore faut-il avoir les moyens de construire les projets qui le permettent. « C’est ce qui est compliqué au Cameroun, concède Coretta MINLEND, Directrice générale adjointe Cameroun Audit Conseil, c’est de maîtriser l’environnement administrativo-économique. » En résumé : pas de bons partenaires, pas de projets viables.
Cette nécessité se traduit d’ailleurs au niveau des échanges commerciaux. « C’est vrai que le commerce sous-régional représente à peine 2%, illustre Charles ASSAMBA ONGODO. Mais le commerce que le Cameroun a avec les pays d’Afrique centrale, représente à lui seul 43% à 50 % ! » Sous-région dans laquelle Yaoundé détient les trois quarts des banques. « Sans oublier le fait que le Cameroun partage une frontière de 1500 kilomètres avec le Nigéria, rappelle le représentant du MINEPAT. Un marché de loin supérieur à celui de la Cemac réunie. »
Être compétitif à l’international
Reste à faciliter la faisabilité matérielle des projets entrepris. Cela passera obligatoirement par un lifting des réseaux de transports. « L’infrastructure logistique, routière et ferroviaire demande à être développée, assure Coretta MINLEND. Les investissements nécessaires sont très élevés et j’invite donc les entreprises et les investisseurs à s’y tourner et s’ y intéresser. »
Car le Cameroun veut peser à l’international. « Le Cameroun veut pouvoir produire en qualité et en quantité pour pouvoir vendre, insiste Charles ASSAMBA ONGODO. D’abord pour son marché intérieur, ensuite pour la sous-région et la région africaine, et enfin dans le monde, pour être compétitif comme les autres. »
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