L’économie du Botswana, tombée en récession en 2020 à cause de la covid-19, a réussi à redémarrer dès 2021 avec une croissance de 11,4%. Si ces performances sont à saluer, elles restent toutefois soumises à plusieurs risques de dégradation, selon le FMI.
La croissance économique du Botswana devrait s’établir à 4,3% cette année, après avoir enregistré un taux de 11,4% en 2021. Cette prévision émane d’un rapport du Fonds monétaire international (FMI).
En 2021, l’ouverture des économies après plusieurs années de restrictions avait entraîné un boom de l’activité par rapport à l’année précédente, permettant au pays d’Afrique australe de réaliser une grande performance.
Le ralentissement économique prévu est dû à la faiblesse des amortisseurs budgétaires et à la dépendance continue du pays à l’égard de l’exploitation minière. Selon le Fonds, cette situation expose le Botswana à des chocs géopolitiques et climatiques, notamment la guerre en Ukraine, la pandémie de covid-19, entre autres.
La croissance économique de cette année devrait être « soutenue par la hausse des prix et de la demande de diamants, l’augmentation de la production de cuivre, les perspectives d’une bonne récolte, la diminution des restrictions de mobilité liées à la covid-19, et l’augmentation des arrivées de touristes internationaux ». Toutefois, le FMI prévient qu’elle reste soumise à une incertitude grandissante.
« Les risques de dégradation de ces perspectives sont liés à la vigueur des marchés des matières premières, à la croissance de la Chine, au rythme du resserrement de la politique monétaire dans les économies avancées et aux chocs climatiques », alerte l’institution de Bretton Woods.
En termes de précaution, le Fonds estime qu’un assainissement budgétaire devrait permettre « de dégager un excédent budgétaire à moyen terme et de reconstituer le compte d’investissement du gouvernement afin de protéger l’économie contre les chocs et de constituer une base d’actifs ».
« En outre, une plus grande transparence et une plus grande responsabilité dans les dépenses sont nécessaires pour aider à catalyser le soutien du public à la réforme fiscale et au recouvrement des recettes. L’efficacité des investissements publics et la qualité des marchés publics doivent être améliorées pour contribuer à créer une marge de manœuvre budgétaire », conseille le FMI.
Notons par ailleurs que l’inflation devrait atteindre les 11% dans le pays, cette année. Pour le Fonds, « un resserrement monétaire supplémentaire sera nécessaire » et un « soutien budgétaire pourrait permettre de protéger les ménages les plus vulnérables contre les effets de la hausse de l’inflation mondiale ».
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