Au Burundi, l’industrie du café joue un rôle socioéconomique crucial, mais la filière peine toutefois à prendre son envol et enchaîne les contreperformances.
Au Burundi les expéditions de café ont rapporté 26,6 millions $ en 2021/2022. C’est ce qu’a annoncé Déo Guide Rurema, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, le 22 juillet dernier. L’enveloppe affiche un recul de 13 % comparativement à la campagne précédente où un revenu de 30,7 millions $ avait été engrangé.
Cette déconvenue est imputable à la forte baisse de l’offre qui est passée de près de 15 000 tonnes à seulement 6 490 tonnes durant ladite campagne. Une situation qui a entraîné une contraction des expéditions de 59 % à 6 384 tonnes.
Plus largement, il s’agit de la troisième campagne consécutive marquée par une contreperformance à l’export depuis le record de 41 millions $ de recettes engrangées en 2018/2019, soit un an avant la renationalisation du secteur libéralisé depuis 1991. Un exploit qui avait été rendu possible grâce à une production de 25 000 tonnes de fèves.
La principale destination du café burundais est l’Union européenne(UE), comptant pour environ 57 % des expéditions en valeur. Le marché communautaire est suivi du Kenya, de l’Ouganda et de la Tanzanie.
Dans le pays où la fève a été introduite depuis 1922, la filière fournit actuellement près de deux tiers des recettes d’exportation et occupe entre 600 000 et 800 000 ménages.
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