A Madagascar, la pêche joue un rôle socio-économique important. Depuis quelques années, l’exécutif met en place des stratégies pour accroître les revenus du secteur qui peine encore à exploiter tout son potentiel.
A Madagascar, le gouvernement a conclu le 27 septembre dernier, un nouvel accord pour la reprise de sa coopération avec l’Union européenne (UE) sur la pêche au thon au cours des 4 prochaines années. C’est ce qui ressort d’un communiqué du Conseil des ministres publié le 28 septembre.
Cette reprise, si elle est effective, mettra fin à 4 années d’interruption après l’expiration en 2018 du précédent accord notamment en raison d’un différend entre les deux parties sur la réglementation de la pêche dans les eaux territoriales malgaches.
Dans le cadre des nouvelles dispositions de l’entente, les droits d’accès pour la capture du thon ont été revus à la hausse. Ainsi, le prix à payer par les chalutiers européens pour la prise de poissons passera à 220 euros (214 $) par tonne contre 142 euros (138 $) précédemment.
Cette revalorisation fait de Madagascar le pays avec le deuxième tarif d’accès pour les captures de thon le plus élevé dans l’océan Indien après celui en vigueur à Maurice (225 $). En outre, la flotte européenne de pêche sera diminuée de 25 à 30 % et le volume des captures totales autorisées sera limité à 14 000 tonnes par an.
« Nous devons réduire le nombre des navires de pêche pour pouvoir utiliser nos ressources durablement et de façon responsable et équitable », explique Paubert Mahatante, ministre de la Pêche et de l’Economie bleue.
Selon le responsable, une délégation de l’UE est attendue dans le pays d’ici le 24 octobre prochain pour finaliser l’accord. Globalement la filière malgache devrait engranger près de 12,5 millions d’euros (12,1 millions $) sur la période de mise en vigueur de l’accord.
Pour rappel, Madagascar produit plus de 124 000 tonnes de poissons par an d’après les données de la Banque mondiale. Sur la Grande Ile, la pêche contribue à hauteur de 7 % du PIB et fournit des moyens de subsistance à près de 1,5 million de personnes.
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