En Côte d’Ivoire, la corruption fait perdre environ 4 % du PIB chaque année. Pour éradiquer ce fléau, le pays a entrepris plusieurs initiatives telles les sanctions, la sensibilisation… qui seront couplées au renforcement de compétences des cadres nationaux.
Le ministère ivoirien de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption va organiser des programmes de formation, à travers le pays, dans le cadre de la lutte contre la corruption. Gouvernants, secteur public, secteur privé, les formations vont toucher toutes les catégories de la population.
La création de ce plan national de formation contre la corruption vise à permettre « aux générations futures de vivre dans un environnement où la confiance et l’équité envers tous seront un facteur de croissance de notre économie et un vecteur d’appui aux grands chantiers de l’Etat », a fait savoir Epiphane Zoro Ballo (photo), ministre de la Promotion de la bonne gouvernance.
Le plan de formation a été annoncé à l’occasion de la célébration officielle de la Journée internationale de lutte contre la corruption (JILC) le vendredi 9 décembre. En Côte d’Ivoire, l’évènement a été célébré sous le thème : « lutte contre la corruption : nécessité d’une réponse globale pour une Côte d’Ivoire plus compétitive ». Il a été le lieu d’alerter sur les conséquences de la corruption dans le pays.
Selon les chiffres révélés par le ministère, chaque année, la corruption fait perdre à l’économie ivoirienne environ 1 400 milliards de francs CFA (2,2 milliards USD) soit 4% du PIB. Un manque à gagner qui freine la matérialisation des projets socio-économiques engagés dans le pays.
Le plan de formation devrait être mis en œuvre dans les prochains mois. Cependant, il faut noter que le ministère a organisé une première séance de formation à l’intention d’auditeurs, issus des magistrats, de la gendarmerie et de la police.
Notons par ailleurs qu’en février dernier, la Côte d’Ivoire avait dévoilé son ambition de créer une académie de lutte contre la corruption, spécialisée dans le leadership et la bonne gouvernance.
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