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Agence Ecofin
2 janvier 2023 Dernière mise à jour le Lundi 2 Janvier 2023 à 09:51

Le Zimbabwe, dont l’économie avait commencé à se relancer en 2021 après deux ans de recul, doit de nouveau faire face à de nouveaux chocs. Après avoir enregistré une croissance au-delà des prévisions du FMI en 2021, celle-ci devrait être réduite de plusieurs points de pourcentage cette année.

Le Fonds monétaire international (FMI) s’attend à un ralentissement de la croissance économique au Zimbabwe à 3,5% cette année, contre 8,5% en 2021. L’annonce a été faite via un rapport de l’institution publié jeudi 15 décembre sur son site web.

Ce rapport vient sanctionner une mission d’une équipe du Fonds à Harare, la capitale zimbabwéenne, du 1er au 15 décembre, dans le cadre des consultations au titre de l’article IV pour 2023. Ce ralentissement de la croissance, selon le FMI, est dû à des chocs intérieurs et extérieurs, tels que la flambée de l’inflation, les précipitations irrégulières, les pénuries d’électricité et la guerre russo-ukrainienne, qui ont eu des répercussions négatives sur les conditions économiques et sociales.

Malgré cette contre-performance, le Fonds note que les autorités ont fourni des efforts pour stabiliser le marché local des changes et faire baisser l’inflation. Ainsi, « l’inflation annuelle, qui avait atteint 285% en août 2022, a décéléré depuis », révèle l’institution. De plus, le FMI pense qu’un soutien « par des politiques appropriées, contribuera largement à ancrer les anticipations d’inflation ».

« Les pressions sur la monnaie et les prix, qui sont apparues au début de l’année, en grande partie en raison d’un pic de croissance de la monnaie au sens large et d’un taux de change officiel mal aligné sur les fondamentaux du marché, s’atténuent », explique Dhaneshwar Ghura, chef de l’équipe des services du Fonds ayant effectué la mission.

Bien que plusieurs mesures soient mises en œuvre par le gouvernement zimbabwéen, le Fonds juge l’incertitude toujours élevée. Selon l’institution, les perspectives économiques dépendront de la mise en œuvre des principales politiques et de l’évolution des chocs extérieurs.

Les services du FMI suggèrent, toutefois, une batterie de mesures qui permettra d’ancrer durablement la stabilité macroéconomique. Il s’agit, entre autres, d’accélérer la libéralisation du marché des changes, de s’attaquer aux opérations quasi fiscales de la Reserve Bank of Zimbabwe pour atténuer les pressions sur les liquidités, de maintenir une politique monétaire suffisamment rigoureuse pour rétablir durablement la stabilité macroéconomique et assurer la stabilité sociale, de restaurer l’efficacité de la politique monétaire et de maintenir une politique budgétaire prudente.

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