L’Afrique du Sud aurait créer 1,5 million d’emplois au cours de l’année 2022 même si le chômage des jeunes restent élevés 

1,5 million d’emplois ont été créés en Afrique du Sud au cours de l’année 2022, selon la présidence sud-africaine. L’information émane de la déclaration hebdomadaire du porte-parole présidentiel aux médias publiée jeudi 12 janvier.

Cette performance est le résultat, selon les autorités, des réformes structurelles mises en œuvre dans le pays, principalement le programme présidentiel de stimulation de l’emploi. L’objectif de ces réformes est d’augmenter la croissance, attirer les investissements et créer davantage d’emplois. La présidence estime que son programme de stimulation de l’emploi « a touché plus d’un million de participants ». Rien qu’au troisième trimestre de l’année, le taux d’emploi total a enregistré une hausse de 10,4%, révèle la note d’information.

Ces réformes gouvernementales ont touché plusieurs secteurs tels que l’énergie, les technologies de l’information, les ports, les chemins de fer et l’eau, entre autres. Elles visent à améliorer l’environnement opérationnel des entreprises et renforcer la compétitivité de l’Afrique du Sud en tant que destination d’investissement, pilier essentiel pour stimuler la croissance et créer des emplois. Outre ces réformes, les autorités ont lancé un programme de financement mixte de 2 milliards $. Ce programme, piloté par le ministère de l’Agriculture, permet de « répondre aux nombreux défis auxquels sont confrontés les nouveaux agriculteurs ».

« L’initiative présidentielle de stimulation de l’emploi, lancée dans le cadre du plan de relance après le choc Covid-19, permet aux agriculteurs de subsistance et aux petits exploitants d’acheter les intrants dont ils ont besoin (environ 100 000 agriculteurs ont été aidés). Cette intervention a contribué à améliorer la production alimentaire des ménages », indique la note d’information.

D’après la Banque mondiale, la relance économique de l’Afrique du Sud, durement frappée par la Covid-19, est plus lente que prévu (1,9 % en 2022). Même si l’on a assisté à un rebond de l’emploi au premier semestre 2022, l’institution estime que la situation du marché du travail reste difficile dans le pays. La hausse du chômage a atteint un taux sans précédent de 35,3% au quatrième trimestre de 2021. Cette situation a eu pour effet de limiter les performances en matière de bien-être des ménages et endigué « les progrès en matière de réduction de la pauvreté, accentués par la pandémie de COVID-19 ».

Notons que le pays a connu une baisse du chômage de 10,9 points de pourcentage entre 2002 et 2008, passant de 33,3% à 22,4%. Mais dès lors, la courbe de l’emploi a adopté une trajectoire ascendante, en passant de 22,4% en 2008 à 33,9% au deuxième trimestre 2022. La Banque estime que les jeunes âgés de 15 à 24 ans sont les plus frappés par le chômage, avec un taux d’environ 66,5%.