L’institution prévoit une émission « progressive et prudente » de la version numérique du shilling tanzanien. En attendant, elle continue à étudier les risques et les contrôles associés à l'émission, la distribution, la contrefaçon et l'utilisation des MNBC.
La Banque centrale tanzanienne a annoncé, dans un communiqué publié le 14 janvier sur son site Web, qu’elle envisage de lancer une version numérique de la monnaie fiduciaire du pays.
L’institution a également précisé qu’elle travaille sur une introduction « progressive, prudente et basée sur le calcul des risques » d’une monnaie numérique de Banque centrale (MNBC), sans dévoiler un calendrier pour l’émission de cette monnaie.
« Bank of Tanzania continuera à surveiller, à rechercher et à collaborer avec les parties prenantes, y compris d’autres Banques centrales, dans le cadre des efforts déployés pour parvenir à des technologies et à des utilisations appropriées du shilling tanzanien sous forme numérique », a souligné l’institution.
L’institut d’émission tanzanien a d’autre part fait savoir qu’il étudiait aussi les risques et les contrôles associés à l’émission, la distribution, la contrefaçon et l’utilisation des monnaies numériques de Banque centrale, indiquant que ses recherches ont montré que six pays ont jusqu’ici abandonné leur projet d’adoption de la MNBC « principalement en raison de défis structurels et technologiques rencontrés dans la phase de mise en œuvre ».
Selon l’institution, ces défis comprennent notamment la prédominance de l’argent liquide dans les transactions, l’existence de systèmes de paiement inefficaces, des taux d’intérêt élevés et des coûts de transaction prohibitifs.
Une MNBC est une version numérique des pièces et des billets de banque, plus sûre et moins volatile que des cryptoactifs, car elle est émise et régulée par une banque centrale.
En octobre 2021, le Nigeria est le deuxième pays du monde à émettre une monnaie numérique de Banque centrale après les Bahamas. L’Afrique du Sud et le Ghana ont mis en place des projets expérimentaux de MNBC, tandis qu’une dizaine d’autres pays du continent, dont le Rwanda, le Kenya, Maurice et la Namibie, poursuivent les recherches à cet effet.
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