Le Rwanda et la Zambie, tous les deux engagés dans des programmes de réformes supervisés par le FMI, recevront la visite de la directrice régionale de l’institution. Au menu des échanges avec les autorités, il sera question des enjeux économiques et du changement climatique.
La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva est en visite au Rwanda et en Zambie pour discuter des réformes et perspectives économiques de ces pays. L’information émane d’un communiqué du FMI du 20 janvier.
Kristalina Georgieva se trouve à Lusaka, la capitale zambienne depuis dimanche 22 janvier et jusqu’au 24 janvier prochain. Ensuite, elle sera à Kigali, au Rwanda, du 24 au 26 janvier prochains. Cette visite de travail a pour thème « Construire un avenir plus résilient et plus inclusif en Afrique subsaharienne ».
L’objectif de ce déplacement de la directrice du FMI, pour la Zambie, est de « discuter du programme de réformes des autorités visant à promouvoir une croissance inclusive et durable, notamment le rôle des dépenses sociales, la transparence et les réformes de la gestion des finances publiques ». La restructuration de la dette de la Zambie sera également au menu des échanges avec les autorités.
Au Rwanda, il s’agira d’examiner les perspectives économiques du pays. Les efforts déployés par le Rwanda pour renforcer la résilience climatique seront également évoqués, ainsi qu’un éventuel soutien du Fonds. La note d’information révèle, en outre que « la directrice générale participera également à une table ronde à huis clos avec les ministres des Finances d’Afrique de l’Est et les gouverneurs des Banques centrales des pays de la Communauté d’Afrique de l’Est ».
La question du changement climatique sera aussi abordée lors de réunions avec des entrepreneurs verts et des représentants des jeunes participant à des programmes verts.
La Zambie et le Rwanda sont tous les deux engagés dans des programmes économiques supervisés par le FMI. Grâce à la facilité élargie de crédit (FEC) du Fonds approuvé le 31 août dernier, Lusaka pourrait bénéficier d’un montant global de 1,3 milliard $ pour renforcer la stabilité macroéconomique du pays au bout de 38 mois. Ce fonds favorisera une croissance plus forte, plus résiliente et plus inclusive pour le pays croulant sous le poids de la dette (101% du PIB en 2020), et qui est entré en défaut de paiement sur le remboursement de trois eurobonds.
Pour le Rwanda, le gouvernement bénéficiera de 319 millions $ dans le cadre d’un accord pour une facilité de résilience et de durabilité (RSF) conclu entre le FMI et Kigali le 12 décembre dernier. Cet accord RSF est le premier du genre conclu avec un pays africain. Le financement permettra, à travers la mise en œuvre de plusieurs réformes, de relever les défis structurels à long terme tels que le changement climatique.
Il sera progressivement décaissé en fonction des résultats des différentes revues du nouvel instrument de coordination des politiques économiques (ICPE) de 36 mois approuvé par le Fonds. L’évolution de la mise en œuvre des réformes prévues dans le cadre du RSF constitue également l’une des conditions de décaissement.
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