Les prévisions de la Banque centrale sont plus optimistes que celles de la Banque mondiale, qui s’attend à ce que les baisses attendues des exportations horticoles et de la fréquentation touristique pèsent sur les performances de la première économie d’Afrique de l’Est.
Le gouverneur de la Banque centrale kényane, Patrick Njoroge, a estimé le 17 janvier que la croissance du PIB du pays devrait s’accélérer pour s’établir à 6,2% en 2023, contre 5,6% en 2022.
« Nous nous attendons à obtenir une croissance respectable cette année », a-t-il souligné dans un entretien accordé à Bloomberg en marge de sa participation au Forum économique mondial de Davos. Patrick Njoroge a expliqué la résilience de l’économie kényane par sa diversification et sa faible exposition aux perturbations économiques qui secouent le monde. « Nous sommes très locaux ou régionaux en termes de partenaires commerciaux », a-t-il fait savoir.
Le gouverneur de la Banque centrale kényane a d’autre part révélé que les autorités comptent recourir à des emprunts extérieurs « mesurés » durant l’exercice en cours afin de remédier aux vulnérabilités de la dette et d’en assurer la viabilité.
Le Kenya est classé par le Fonds monétaire international (FMI) comme pays présentant un risque élevé de surendettement. Sa dette publique a atteint 900 milliards de shillings (72 milliards $) à fin novembre dernier, selon les données de la Banque centrale.
Dans son dernier rapport « Kenya Economic Update (KEU) » publié le 8 décembre dernier, la Banque mondiale avait estimé que la croissance de l’économie kényane devrait ralentir légèrement sur le moyen terme pour s’établir à 5 % en 2023 et à 5,3 % en 2024, contre une estimation de 5,5 % en 2022.
L’institution a expliqué ce ralentissement par les reculs prévus des exportations horticoles et de la fréquentation touristique dans un contexte de baisse des performances des économies développées.
Réagissez à cet article