Il y a trois ans, la Côte d’Ivoire fermait toutes ses frontières pour lutter contre la Covid-19. Bien que les frontières aériennes et maritimes aient été ouvertes, celles terrestres étaient restées fermées à ce jour, notamment dans l’objectif de maitriser les voies secondaires de passage clandestin.
La Côte d’Ivoire vient de rouvrir ses frontières terrestres fermées depuis 2020. L’annonce a été faite par le ministre porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.
« Le conseil a adopté un décret portant ouverture des frontières terrestres de la Côte d’Ivoire […] Le décret adopté ce jour fixe l’ouverture des frontières terrestres pour compter du mercredi 15 février 2023 à minuit », a indiqué le ministre Coulibaly aux journalistes.
Pour rappel, la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes ivoiriennes était intervenue le 22 mars 2020, conformément aux mesures prises par l’Etat ivoirien pour faire face à la propagation de la Covid-19. Si « l’évolution favorable de la situation sanitaire mondiale et de la reprise économique » a facilité l’ouverture des frontières maritimes et aériennes, le maintien de la fermeture des frontières terrestres était jugé incompréhensible par plusieurs acteurs économiques.
Dans l’espace CEDEAO, la route est l’un des moyens les plus prisés en matière de circulation des personnes. Alors que la plupart des pays de la sous-région ont déjà ouvert leurs frontières terrestres, plusieurs compagnies de transports terrestres opérant dans la CEDEAO étaient suspendues à la décision du gouvernement ivoirien pour reprendre officiellement leurs activités à destination d’Abidjan.
Pour les autorités ivoiriennes, l’ouverture des frontières terrestres était également une question de lutte contre le trafic clandestin aux frontières.
D’après le ministre Coulibaly, cette décision « intervient après la maitrise des voies secondaires de passage clandestin par nos forces de sécurité et permet ainsi une redirection des voyageurs vers les passages officiels de traversée afin de pouvoir assurer un meilleur contrôle du flux migratoire ».
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