Au niveau mondial, le riz se place comme la première plante pour l’alimentation humaine. La croissance démographique accentue chaque jour la pression sur cette filière, qui doit produire plus avec moins de ressources, et ce de manière durable. Comment la recherche peut-elle participer à relever ce défi ? Le Cirad dévoile sa feuille de route riz pour 2033 : quatre ambitions qui guideront les travaux des scientifiques pour inventer la riziculture de demain.
A l’occasion de la conférence « Le riz en Afrique de l’Ouest », co-organisée par le Cirad et l’AFD lors du Salon international de l’agriculture 2023, le Cirad présente sa nouvelle feuille de route riz. La filière, qui doit répondre à la hausse constante de la demande au niveau mondial, doit aussi faire face à une raréfaction des ressources foncières et surtout hydriques.
Face à ces enjeux, le Cirad déroule quatre axes de recherches prioritaires d’ici 2033, qui guideront ses travaux en riziculture :
1) Améliorer la durabilité des systèmes de production par la transition agroécologique
2) Contribuer à une gestion durable des systèmes rizicoles via la gestion de l’eau
3) Améliorer et promouvoir la qualité du riz
4) Contribuer aux adaptations de la riziculture aux changements globaux
Ces ambitions seront au cœur des partenariats du Cirad avec les principaux pays producteurs et consommateurs de riz. En Afrique sub-saharienne notamment, le riz est la 2e céréale pour l’alimentation humaine après le maïs. La dépendance aux importations et l’instabilité des marchés internationaux mettent à mal la souveraineté alimentaire de la région.
Dans cette zone, le Cirad souhaite participer au développement des filières locales de riz, mais pousse également pour une diversification des cultures, en misant également sur d’autres plantes alimentaires locales pour réduire la dépendance en riz.
La filière riz mobilise au Cirad :
– 60 scientifiques dans 11 unités de recherche, issus de 13 disciplines, de la génétique moléculaire à la socio-économie
– 4 dispositifs de recherche et de formation en partenariat (ASEA en Asie du Sud-Est, SPAD à Madagascar, ISA en Afrique de l’Ouest et PP-AL en Amérique latine) dans une vingtaine de pays
Le Cirad collabore avec plus de 70 partenaires au niveau mondial, a participé à plus de 200 publications scientifiques à facteur d’impact entre 2006 et 2020, et partage avec ses partenaires ses collections et ressources génomiques, dont plus de 3 000 accessions de riz séquencées.
Source CIRAD
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