Malgré une croissance économique significative, la lutte contre la pauvreté reste un défi à relever au Bénin. De ce fait, la banque mondiale apporte un soutien financier au pays en appui au programme de filet de protection sociale.
La Banque mondiale a apporté un soutien financier de 100 millions $ au Bénin, par le biais de l’Association internationale de développement (IDA), sa filiale venant en aide aux pays les plus pauvres, pour renforcer le système de protection sociale du pays. L’annonce a été faite par l’institution, le vendredi 24 mars.
Ce soutien vient en appui au programme de filet de protection sociale productif du Bénin (FPSP). Celui-ci vise à accroître l’accès des ménages pauvres au filet de protection sociale afin d’améliorer leur statut socio-économique et de réduire la pauvreté et la vulnérabilité à long terme. Il contribuera également à améliorer les performances des prestations sociales afin de garantir l’efficacité des investissements réalisés et à pérenniser l’impact sur les ménages vulnérables.
« Nous sommes déterminés à soutenir le gouvernement du Bénin dans ses efforts pour étendre les programmes sociaux et améliorer leur efficacité afin d’obtenir un impact plus important sur la réduction de la pauvreté à long terme », a déclaré Atou Seck, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin.
Au moins 150 000 personnes bénéficieront du programme, qui se poursuivra jusqu’à la fin de l’année 2027. Cela représente 61 % des ménages extrêmement pauvres figurant dans le registre social du pays.
Malgré une croissance économique significative ces dernières années, la pauvreté reste toutefois élevée dans ce pays ouest-africain. Les multiples chocs, notamment ceux liés au changement climatique, à la Covid-19 et à l’inflation, affectent de manière disproportionnée les plus vulnérables.
« Près de 85 % de la population active du pays travaille dans l’économie informelle, tandis qu’un peu plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté de 3,20 $ par jour. Malgré les efforts déployés, les dépenses publiques consacrées aux programmes d’assistance sociale restent faibles, à hauteur de 0,05 % du PIB », a souligné la Banque.
Notons que le programme bénéficiera d’un engagement fort du gouvernement béninois, qui devrait dépenser 128 millions $ pour le FPSP.
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