Kenya : Le gouvernement a signé un accord avec la Banque africaine d'import-export Afreximbank pour un programme national de 3 milliards $ pour soutenir son économie

Le gouvernement du Kenya a signé un accord avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), pour un programme national de 3 milliards $ visant à soutenir son économie. L’annonce a été faite par l’institution bancaire, ce 3 mai.

Les fonds engagés dans le cadre de ce programme triennal serviront à la mise en œuvre d’infrastructures et d’installations modernes et à la modernisation des infrastructures existantes. Ils permettront également l’approfondissement et l’expansion du secteur bancaire kényan en élargissant ses lignes de crédit afin d’encourager la croissance des PME grâce à un meilleur accès au financement et aux marchés nationaux et régionaux.

Le financement de ce programme sera mis en œuvre à l’aide de plusieurs instruments, notamment des prêts, des facilités de garantie, des services commerciaux, des services bancaires d’investissement et des services de conseil.

« Le Programme Pays pour le Kenya est conçu pour aider à construire une base d’infrastructure solide, catalyser l’agriculture et la croissance industrielle, ainsi que créer une économie nationale bien diversifiée, intégrée et résiliente qui profite à tous les segments de la société et prépare les secteurs public et privé à mieux profiter des opportunités découlant de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) », a déclaré Benedict Oramah, président du conseil d’administration d’Afreximbank.

Ce partenariat intervient dans un contexte où le pays d’Afrique de l’Est ambitionne de devenir l’un des plus compétitifs et prospères de la région subsaharienne avec une qualité de vie élevée dans le cadre de son programme national de développement « Vision 2030 ». Celui-ci donne la priorité à l’agriculture, aux soins de santé, au logement et à l’industrie manufacturière. 

Selon la Banque mondiale, « en 2021, l’économie a connu une forte reprise, avec une croissance économique de 7,5 %, bien que certains secteurs, comme le tourisme, soient restés sous pression. La croissance du PIB est estimée à 5,5 % en 2022 et le taux de pauvreté a repris sa tendance à la baisse après avoir augmenté plus tôt dans la pandémie. »

Notons que le Kenya sera également le premier pays à accéder à la facilité d’adaptation au changement climatique récemment introduite par Afreximbank, qui sera mise en œuvre en tant que composante du programme national. Cette facilité d’adaptation au changement climatique du Kenya (KCCAF) d’un montant de 800 millions $ sera consacrée au développement de 200 systèmes d’irrigation, dans le cadre d’un partenariat public-privé utilisant des structures neutres sur le plan du budget et de la dette souveraine.