Depuis plusieurs années, la BAD a inscrit le développement du secteur privé dans ses priorités. L’objectif est de soutenir une croissance inclusive et durable sur le continent. Pour ce faire, l’institution bénéficie du soutien de plusieurs partenaires, dont le Japon.
La Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) ont signé un accord de prêt de 350 millions $ afin de soutenir le secteur privé africain. L’annonce a été faite par l’institution bancaire, mardi 25 avril.
Cet accord intervient à l’occasion du Forum de cocréation de l’écosystème d’investissement Japon-Afrique et s’inscrit dans le cadre de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé (EPSA), qui est une composante de l’aide publique au développement du Japon en Afrique.
Pour Tanaka Akihiko, président de la JICA, cette collaboration avec la BAD est une étape cruciale afin de soutenir l’Afrique qui doit faire face à de multiples crises aggravées, notamment les questions de viabilité de la dette et l’impact de la guerre en Ukraine.
« Le secteur privé en Afrique est fondamental dans la création d’emplois pour la prospérité et le progrès de l’Afrique. Nous sommes convaincus que les opérations non souveraines de la Banque, soutenues par ce prêt concessionnel, joueront un rôle essentiel pour résoudre ces problèmes urgents », a-t-il ajouté.
Lors de cette conférence, Akinwumi Adesina, président de la BAD, a également exhorté les investisseurs japonais à une augmentation significative de leur présence sur le continent africain, mettant l’accent sur l’agriculture. Car pour lui, il faut « aider les jeunes à se lancer dans l’agriculture. Les jeunes sont le meilleur atout de l’Afrique, mais ils n’ont pas accès au financement ». C’est la raison pour laquelle « la Banque met en place des banques d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes afin de leur fournir un soutien financier et technique tout au long du cycle économique », a-t-il ajouté.
Depuis quelques années, l’Afrique se présente comme une destination d’opportunités pour les investissements étrangers, du fait de son potentiel démographique, agricole, énergétique et technologique. Et le pays du Soleil levant, à l’instar d’autres grandes puissances mondiales, a montré son ambition d’accroitre ses intérêts sur le continent.
Les investissements directs étrangers du Japon en Afrique sont passés de 10 milliards $ en 2016 à 4,7 milliards $ en 2020 pendant la période Covid-19, pour ensuite se redresser et atteindre 6 milliards $ en 2021.
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