La Tanzanie possède d’importantes ressources halieutiques qui sont encore sous-exploitées. Dans le pays, l’exécutif mobilise de plus en plus d’investissements pour renforcer la contribution des opérateurs publics dans le secteur de la pêche.
En Tanzanie, la Société nationale de pêche (TAFICO) opérant sous l’administration du Ministère de l’Élevage et de la Pêche prévoit de faire passer le volume de ses exportations de poissons à 39 000 tonnes au cours des cinq prochaines années, soit une hausse de 30 % par rapport au stock actuel de 30 000 tonnes.
S’exprimant lors d’une interview accordée au quotidien local Daily News, Riziki Shemdoe, Secrétaire permanent du ministère de l’Élevage et de la Pêche, indique que ce projet sera principalement financé par une enveloppe de 2,64 milliards de shillings (1,1 million $) obtenue auprès de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).
« Avec ces fonds, la TAFICO va acquérir un nouveau navire de pêche de 22 mètres de long et d’une capacité de 90 tonnes pour la pêche en haute mer. Ils seront également utilisés pour la construction d’un entrepôt frigorifique et l’achat d’un véhicule réfrigéré au profit de la société », explique le responsable.
Par ailleurs, l’exécutif dédiera 3,4 milliards de shillings (1,4 million $) au cours de l’exercice financier 2023/2024 pour soutenir les activités de la TAFICO et accroître sa contribution économique dans le secteur de la pêche.
Cet appui financier sera principalement déployé pour la mise en œuvre d’un projet de transformation de sardines et autres poissons pélagiques. L’objectif affiché par la société est de sécher environ 80 à 100 tonnes de poissons pélagiques par mois en vue de réduire les pertes post-capture qui concernent chaque année jusqu’à 40 % des prises de poissons.
Pour rappel, la Tanzanie possède plus de 346 000 km² de Zone économique exclusive (ZEE) avec des ressources estimées à 2,7 millions de tonnes de poissons. Dans le pays, le secteur emploie directement près de 210 000 personnes en zone continentale et à Zanzibar d’après les données de l’OMC.
Réagissez à cet article