Le Kenya dépend à hauteur de 30 % des importations pour ses besoins en sucre. Alors que le pays est confronté à une pénurie de canne à sucre, principale matière première de l’industrie sucrière, les achats de la denrée sur le marché international sont appelés à augmenter.
Au Kenya, l’exécutif prévoit de se procurer 180 000 tonnes de sucre prochainement sur le marché international, rapporte le quotidien local Citizen digital. L’annonce a été faite le 24 mai par Mithika Linturi, ministre de l’Agriculture.
Cette démarche devrait permettre de faire baisser à terme les prix de la denrée qui ont flambé sur le marché local. Dans le pays, le kilogramme de sucre s’échangeait en moyenne à 210 shillings (1,5 $) en avril dernier affichant ainsi une hausse de 60 % par rapport au tarif de 130 shillings (0,9 $) en vigueur un an plus tôt.
Pour expliquer cette situation, le Directoire du sucre met en avant la faiblesse de la production locale de canne à sucre qui affecte la productivité des sucreries du pays. D’après l’organisme public, les stocks hebdomadaires de sucre s’élèvent actuellement à 4 000 tonnes soit un niveau 5 fois moins élevé que le niveau optimal de 20 000 tonnes nécessaires.
Si d’habitude les pays producteurs voisins du marché commun d’Afrique orientale et australe (COMESA) sont principalement ciblés pour les importations de sucre, M. Linturi estime qu’il faudra surtout compter cette année sur d’autres sources d’approvisionnement.
« Nous serons contraints de nous approvisionner sur d’autres marchés, car les marchés régionaux connaissent des pénuries similaires à la nôtre en raison de la sécheresse et des faibles pluies », explique le responsable.
Au Kenya, les principaux fournisseurs de sucre en dehors du COMESA en 2022 étaient la Thaïlande, l’Égypte et l’Arabie Saoudite d’après les données de l’USDA. Dans le pays, les besoins de consommation de la denrée tournent autour de 1,2 million de tonnes par an.
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