Le ralentissement de la croissance prévu durant l’exercice en cours s’explique notamment par les mesures d’austérité budgétaires convenues avec le FMI et la mauvaise conjoncture économique mondiale.
Le gouvernement ghanéen a abaissé ses prévisions de croissance économique pour 2023 à 1,5% contre une précédente estimation de 2,8%, en raison notamment de l’impact des mesures d’austérité budgétaires engagées dans le cadre d’un programme de réformes soutenu par le Fonds monétaire international (FMI) et au ralentissement de l’économie mondiale, a annoncé le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, lundi 31 juillet.
« La révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2023 est une indication d’un ralentissement général de l’économie, sous l’effet de plusieurs facteurs tels que le plan d’assainissement budgétaire et la conjoncture mondiale difficile », a-t-il déclaré devant les députés lors de la revue à mi-parcours de l’exécution du budget de l’Etat pour l’exercice 2023.
Le ministre a cependant annoncé un rebond de la croissance économique à partir de 2024.
« La croissance globale du PIB devrait rebondir à 2,8 % en 2024, avant de grimper à 4,7 % en 2025 et à et 4,9% en 2026 », a-t-il souligné.
Aux prises avec une grave crise économique consécutive au ralentissement provoqué par la pandémie du coronavirus et les retombées de la guerre en Ukraine, le Ghana a entamé un processus de restructuration de la majeure partie de sa dette extérieure qui siphonnait environ 70% des recettes publiques. Ce pays d’Afrique de l’Ouest a déjà signé un accord sur la restructuration de sa dette extérieure avec ses créanciers officiels, ce qui a ouvert la voie au décaissement d’un financement de 600 millions de dollars par le FMI dans le cadre d’un programme d’aide de 3 milliards de dollars.
Accra espère également signer un autre accord avec les créanciers privés qui détiennent environ 45% de la dette extérieure du pays durant les prochains mois.
Le programme d’aide du FMI vise notamment à accompagner des réformes portant sur le rétablissement de la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette.
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