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#Entreprises #Financement #Startups #Afrique
Agence Ecofin
22 août 2023 Dernière mise à jour le Mardi 22 Août 2023 à 09:00

Les start-up africaines ont connu une baisse de 43% des financements par capital-risque au cours du 1er semestre 2023. L'AVCA y voit un retour à la normale et une maturation du secteur qui sera bénéfique pour l’Afrique.

Au cours des six premiers mois de l’année 2023, les start-up actives en Afrique ont connu une diminution des annonces de financement par capital-risque, avec seulement 263 opérations signalées, contre plus de 400 pour le premier semestre 2022, selon les données compilées et partagées par l’Association africaine de capital investissement et capital-risque (AVCA).

Depuis le quatrième trimestre 2022, la tendance est à la baisse, et la période de trois mois allant d’avril à juin 2023 est la plus mauvaise depuis 2020. Cette réduction du volume des transactions se remarque aussi dans la valeur des investissements annoncés, qui, sur une base de comparaison annuelle, est en baisse de 40%, atteignant seulement 2,1 milliards de dollars, contre 3,5 milliards de dollars sur la même période en 2022. Un repli de performance qui est également le fait d’une réduction des transactions supérieures à 200 millions de dollars.

Au sein de l’AVCA, on se refuse pourtant à voir dans cette baisse une contreperformance. Les analystes de l’association estiment qu’il s’agit d’un retour à la normale, car les années 2021 et 2022 étaient des périodes exceptionnelles marquées par une abondance de liquidités à faible coût dans certains pays (notamment aux Etats-Unis) et peu d’opportunités de placement. Le rapport fait d’ailleurs un rapprochement entre la chute des institutions comme la Silicon Valley Bank aux USA et le repli des gros investissements dans les start-up africaines.

L’analyse des indicateurs semble soutenir cette hypothèse. En effet, même s’ils sont en baisse, la valeur globale et le volume des transactions de financement par capital-risque en Afrique sont supérieurs aux moyennes enregistrées sur le premier semestre depuis 2017. L’évolution des choses au troisième trimestre permettra donc d’évaluer si la correction et la maturation se poursuivent, ou si l’Afrique n’intéresse plus vraiment les investisseurs.

La relation entre l’Afrique et le capital international reste assez complexe et est rendue difficile par une perception élevée du risque sur le continent, et aussi parfois par des régulations d’affaires qui, bien qu’améliorées dans les textes, ne sont pas toujours effectives dans la pratique. 

Les dévaluations de monnaies dans plusieurs pays phares de l’investissement impliquent des coûts élevés de rapatriement des bénéfices, et l’inflation, qui reste élevée, réduit la capacité de consommation des clients et donc les perspectives de revenus

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