En mars 2021, le Bureau nigérian des statistiques avait rapporté que le taux de chômage avait atteint 33,3%. Dans son dernier rapport, l’institution a révisé sa méthodologie de collecte de données en conformité avec les directives de l'Organisation internationale du Travail.
Le taux de chômage du Nigeria a chuté à 4,1 % au premier trimestre 2023, contre 5,3 % au quatrième trimestre 2022, a annoncé le Bureau national des statistiques (NBS) dans son « Rapport statistique sur la population active du Nigeria T4 2022 et T1 2023 » publié le jeudi 24 août.
Le NBS a déclaré avoir révisé sa méthodologie de collecte de données sur le marché du travail par le biais de l’Enquête sur la population active du Nigéria (NLFS), conformément aux directives de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Celle-ci définit personnes employées comme celles ayant un emploi rémunéré et qui ont travaillé au moins une heure au cours des sept derniers jours.
« 22,3 % de la population en âge de travailler étaient hors de la population active au quatrième trimestre 2022 alors que ce chiffre était de 20,1 % au premier trimestre 2023 », révèle le rapport.
Le NBS indique également que le taux de sous-emploi était de 12,2% au 1er trimestre 2023 contre 13,7% au 4e trimestre 2022. « Cette situation était plus fréquente chez les femmes, les personnes ayant un faible niveau d’éducation, les jeunes et les personnes vivant dans les zones rurales », a-t-il ajouté.
Concernant la répartition du nombre de chômeurs, l’institution indique que les personnes âgées de 15 à 24 ans (6,9 %), les femmes (5 %) et les personnes vivant en milieu urbain (5,4 %) sont plus touchées par le phénomène.
Cette baisse du taux de chômage, faut-il le souligner, intervient dans un contexte où la première économie africaine en termes de PIB a enregistré à une recrudescence de son taux d’inflation. En effet, l’inflation globale s’est affichée à 24,08% en juillet.
Notons que le NBS avait rapporté, en mars 2021, que le taux de chômage au Nigeria avait atteint 33,3%, avec un taux de sous-emploi de 22,8% au quatrième semestre 2020. Ce qui correspondait à quelque 23,2 millions de personnes.
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