Au premier semestre 2023, 14 incidents maritimes, dont des vols à main armée et des actes de piraterie ont été dénombrés au sein du golfe de Guinée par le Bureau maritime international.
Le Nigeria, le Bénin, le Togo et le Niger ont lancé l’opération « Safe Domain II » pour lutter contre la piraterie et la criminalité maritime dans le golfe de Guinée, a-t-on appris de l’Agence nigériane de presse, le 12 septembre.
Selon Aniedi Ibok, directeur du Centre multinational de coordination maritime (MMCC) de la zone E, cette opération vise à renforcer la sûreté et la sécurité dans le domaine maritime de la zone E par la recherche et l’échange d’informations, la surveillance maritime et aérienne ainsi que l’intervention des unités opérationnelles en cas de nécessité.
« Cela renforcera également la coopération entre les marines des pays de la zone E et d’autres acteurs maritimes grâce au renforcement des capacités dans les opérations maritimes d’application de la loi, au partage de renseignements et à l’assistance technique, entre autres », a-t-il indiqué.
L’opération Safe Domain II intervient dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d’accord sur les opérations et patrouilles maritimes conjointes (JMOP), dont sont convenus les pays participants. Elle impliquera trois navires et un hélicoptère, précise Aniedi Ibok.
Il faut savoir que le Code de conduite de Yaoundé de 2013, qui est un cadre régional pour lutter contre la criminalité maritime, divise le golfe de Guinée en deux régions. Celle de l’Ouest est sous la coordination du Centre régional de sécurité maritime en Afrique de l’Ouest (CRESMAO), tandis que l’autre, à l’est, relève du Centre régional de sécurité maritime en Afrique centrale (CRESMAC). La Stratégie maritime intégrée (EIMS) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a, par la suite, établi les zones maritimes E, F et G en 2014.
Pour rappel, le golfe de Guinée et les pays environnants, qui s’étendent du Sénégal au nord jusqu’à l’Angola au sud, constituent un carrefour et une plaque tournante vitale pour le commerce international. Cependant, le Bureau maritime international (IMB) a exprimé son inquiétude face à la résurgence de la piraterie et des vols à main armée au sein de la région. Au premier semestre 2023, 14 incidents y ont été dénombrés par le Bureau.
Dans l’optique de renforcer la sécurité maritime du golfe de Guinée, Interpol par son projet AGWE s’est engagé, depuis 2015, à renforcer les capacités d’application de la loi maritime dans cinq pays, à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Togo. Ce projet vise à créer un réseau régional d’experts, renforcer les relations inter-institutions et faciliter l’échange d’informations maritimes.
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