Au Burkina Faso, l’exécutif a lancé en juin dernier un programme d’entrepreneuriat communautaire pour renforcer les investissements dans plusieurs secteurs d’activité, dont l’agriculture.
Au Burkina Faso, le président de la transition, Ibrahim Traoré, a donné le 23 septembre, le coup d’envoi pour la construction d’une usine de transformation de tomates basée à Bobo-Dioulasso. D’un coût total de 5 milliards de francs CFA (8,1 millions $), ce projet est financé par l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC). Selon les informations relayées par les médias locaux, les travaux devraient s’échelonner sur une période de 6 mois.
Elle occupera une superficie de 3 hectares et sera dotée d’une capacité de production de 5 tonnes de concentrés de tomates par heure pour la satisfaction des besoins du marché intérieur et l’exportation. Une fois opérationnelle, elle devrait également contribuer à la création de 100 emplois directs et de plus de 5 000 emplois indirects, selon les autorités.
« La tomate burkinabè est en grande partie vendue brute à des acheteurs étrangers alors que les concentrés de tomate importés restent présents sur le marché intérieur avec des coûts élevés pour les consommateurs, sans possibilité pour ces derniers d’attester de la qualité de ces produits », déplore Mariama Gnanou, gouverneure de la région des Hauts-Bassins.
Il faut noter que ce projet s’inscrit notamment dans le cadre du programme d’entrepreneuriat communautaire initié par l’exécutif en juin dernier. Ce projet gouvernemental vise à stimuler la création d’entreprises communautaires spécialisées dans la production, la transformation et la commercialisation des ressources du pays dans différents secteurs d’activités, dont l’agriculture. Au Burkina Faso, la production de tomates a atteint 290 000 tonnes en 2021, selon les données de la FAO.
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