Très concurrencé par son voisin tanzanien, le port kenyan de Mombasa subit depuis peu une chute du trafic global. Soutenue par le gouvernement, l’autorité en charge de la plateforme teste diverses approches pour rétablir la compétitivité de ce poumon de l’économie nationale.
Le port de Mombasa connait pour une deuxième année consécutive une baisse des volumes de fret en transbordement vers d’autres plateformes portuaires de la région, enregistrant un trafic de 1,2 million tonnes sur les 7 premiers mois de l’année en cours, contre 1,5 million tonnes sur la même période l’année dernière.
Les données de l’autorité en charge des statistiques officielles dévoilées par The East Africanmontrent un recul de 19,87% des flux pour cette catégorie d’activité, comparaison faite aux chiffres de 2022, alors que volumes d’importations sur la période affichent une légère hausse de 4,15%, atteignant 16,75 millions de tonnes. De même, les flux à l’export ont connu une augmentation de 6,4% pour un débit de 3 millions de tonnes.
Le trafic global du port au titre de l’année 2022 était en baisse de 1,94%, pour un débit de 33,8 millions de tonnes comparé au 34,4 millions de tonnes manutentionnées en 2021. Avant la Covid-19, le trafic global avait dépassé la barre des 35 millions de tonnes.
La compétition avec le port voisin de Dar es-Salaam s’est intensifiée ces dernières années, alors que chaque plateforme, en quête d’un meilleur positionnement régional, multiplie les efforts pour conserver/conquérir les volumes en transit depuis/vers les pays voisins enclavés, notamment l’Ouganda, le Burundi, RDC et le Rwanda.
Pendant que Dar es-Salaam multiplie les investissements pour augmenter la capacité de ses infrastructures, Mombasa acquiert de nouveaux équipements de manutention et engage des réformes au plan opérationnel pour accélérer l’enlèvement des marchandises.
Après l’acquisition de 4 nouvelles grues-portiques en aout pour accélérer le traitement des navires, l’autorité portuaire de Mombasa a récemment annoncé un partenariat avec l’administration fiscale pour la mise en place de services 24h/24, la réduction du nombre de ponts-bascules sur le corridor Nord (Mombasa-Malaba) et la suppression de certaines formalités incluses dans les procédures de vérification et d’enlèvement des marchandises.
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