En Afrique de l’Ouest, les céréales constituent la base de l’alimentation des populations. Les conditions météorologiques qui ont été globalement favorables dans la majorité des pays de la sous-région laissent entrevoir une amélioration de la production de graminées.
En Afrique de l’Ouest, la production céréalière est attendue à 77,8 millions de tonnes en 2023. C’est ce qu’indique la FAO dans son dernier rapport sur les Perspectives de cultures et la situation alimentaire mondiale publié le 3 novembre dernier.
Le stock annoncé traduirait une hausse de 0,8 % soit 600 000 tonnes de plus que la récolte de l’année précédente. Comptant pour plus de 30 % de ce stock, la production de riz paddy devrait afficher une hausse de 5,3 % pour s’établir à plus de 23,6 millions de tonnes.
Pour expliquer ces prévisions optimistes, l’organisme onusien indique que les conditions météorologiques ont été globalement favorables dans les pays côtiers, entre mars et juillet, ce qui a permis d’obtenir des rendements moyens supérieurs à la moyenne.
Dans les pays du Sahel où les récoltes se poursuivront jusqu’en janvier 2024, les précipitations cumulées entre juin et septembre sont jugées satisfaisantes dans la majorité des zones de production, ce qui a favorisé le semis et le développement des cultures.
Globalement, la récolte de céréales devrait augmenter dans tous les pays de la sous-région comme le Nigeria, le Mali et le Ghana à l’exception du Burkina Faso et du Niger. Alors que dans l’ex-Haute Volta, la production est attendue en stagnation à 5,2 millions de tonnes, elle devrait chuter de 1 million de tonnes à 4,9 millions de tonnes au Niger.
D’après la FAO, les périodes de sécheresse ont limité les rendements avec l’arrivée tardive des pluies saisonnières en plus de l’insécurité persistante qui a entraîné une réduction des superficies ensemencées.
Selon l’organisme, des déficits de production localisés sont attendus dans les zones touchées par les conflits dans la région du Liptako-Gourma (chevauchant le Mali, le Niger et le Burkina Faso) ainsi que dans le bassin du lac Tchad et le nord du Nigeria, en raison de l’accès limité aux terres cultivées et aux intrants agricoles.
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