Dès son arrivée au pouvoir, consécutivement au coup de force d’août 2023, le régime militaire gabonais a rapidement instauré une transition politique et promis des élections libres.
Au Gabon, les militaires au pouvoir envisagent de remettre le pouvoir aux civils dans deux ans. Le 13 novembre, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), a annoncé la tenue, en août 2025, des élections générales, y compris celle devant désigner le nouveau président civil gabonais, démocratiquement élu.
Ces élections devront se dérouler selon un chronogramme de la transition relativement précis, qui a été officiellement dévoilé dans la soirée du 13 novembre.
« Août 2025 : élections et fin de la transition », a annoncé en direct sur la télévision d’État Gabon Première, le colonel Ulrich Manfoumbi, porte-parole du pouvoir militaire, qui égrenait les grands chapitres de ce « chronogramme officiel de la transition adopté en Conseil des ministres ».
Ce chronogramme reste cependant un « projet indicatif », dont l’adoption définitive sera définie par un dialogue national inclusif. La junte a indiqué en effet qu’elle comptait lancer ces consultations nationales en avril 2024, avant de procéder à une révision constitutionnelle devant aboutir fin 2024, à l’adoption par référendum d’une nouvelle loi nationale. La fin de la transition, prévue pour août 2025, n’interviendra qu’après des travaux sur le fichier électoral.
La publication de ce chronogramme survient deux mois après le coup d’État mené par les militaires qui exercent désormais le pouvoir au Gabon, après avoir mis à l’écart, en plein processus électoral, le président Ali Bongo Ondimba réélu fin août 2023. Les putschistes avaient évoqué des élections truquées et un régime corrompu, justifiant ainsi leur coup de force dont l’objectif est d’assainir le pays avant de « rendre le pouvoir aux civils », à la suite d’une transition qui a été rapidement mise en place.
Cependant, le Gabon n’a pas échappé aux sanctions sous-régionales et internationales. Le pays a été suspendu par l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Certains partenaires internationaux ont aussi appliqué des sanctions, exigeant le retour à l’ordre démocratique.
Depuis le 9 octobre, le CTRI dit avoir lancé un appel à « l’inventaire des problèmes », qui devrait permettre d’établir un rapport de « synthèse des solutions » dès décembre prochain.
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