L’huile de palme est l’un des produits alimentaires dans lesquels le continent africain affiche un déficit net à l’image des produits laitiers, du sucre ou du riz. Cette situation profite aux principaux exportateurs que sont l’Indonésie et la Malaisie.
En 2023, les pays africains ont absorbé 3,9 millions de tonnes d’huile de palme et produits dérivés en provenance de la Malaisie. C’est ce qu’indiquent les données du Conseil malaisien de l’oléagineux (MPOC) consultées par l’Agence Ecofin.
Ce volume est en hausse de 17 % par rapport à l’année précédente et représente 16 % des envois totaux du pays d’Asie du Sud-Est. Cette nouvelle progression vient confirmer la montée en puissance de la Malaisie sur le marché africain de l’huile de palme qui est en pleine croissance depuis deux décennies.
Sur cette destination où la production peine à suivre le rythme de la consommation humaine et industrielle, la Malaisie contrôle actuellement entre 30 et 35 % de l’approvisionnement extérieur aux côtés de l’Indonésie dont la part de marché est supérieure à 40 %.
En Afrique, le premier client pour l’huile de palme malaisienne demeure le Kenya. Dans le pays d’Afrique orientale où l’huile représente 90 % de la consommation globale d’huile végétale, les achats ont atteint environ 915 335 tonnes en 2023 contre 763 000 tonnes un an plus tôt. Le second marché est la Tanzanie qui a importé environ 321 500 tonnes, soit 30 % de plus d’une année sur l’autre.
Le Nigéria arrive en 3ème position avec environ 304 000 (+34 %). Plus globalement, le MPOC indique qu’au total, le top 10 avec Djibouti, l’Égypte, le Mozambique, le Togo, le Bénin, le Sénégal et l’Afrique du Sud ont représenté 90 % du total des importations africaines.
Il faut noter que sur le continent africain, les achats de graisses et d’huiles végétales atteignent annuellement entre 6 et 8 milliards $, selon les données de la FAO. L’huile de palme compte pour plus de 45 % des dépenses.
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