800px A view of the Nigerian Communications Commission headquarters building
#Economie #Medicaments #Pharmaceutique #Nigeria
Agence Ecofin
22 mars 2024 Dernière mise à jour le Vendredi 22 Mars 2024 à 07:00

Ces dernières années, plusieurs États africains ont initié des programmes visant à doper l'industrie pharmaceutique locale et à réduire leur dépendance aux médicaments importés, qui s'élève à 70 % d'après la Commission économique pour l'Afrique (CEA) des Nations Unies.

Le Nigeria a obtenu 240 millions de dollars d’une entreprise pharmaceutique brésilienne pour la production nationale de médicaments génériques. C’est ce qu’a annoncé Muhammad Pate, ministre chargé de la coordination de la Santé et de la Protection sociale lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 29 février à Abuja.

Le nom de l’entreprise n’a pas été dévoilé par la presse locale. Toutefois, lors de la 37e réunion du Partenariat Halte à la tuberculose début février, Muhammad Pate avait dévoilé des pourparlers avec FPG Brands, une société d’investissement basée au Brésil. Cette dernière s’était engagée à injecter 240 millions de dollars dans le secteur de la santé au Nigéria sur les deux années à venir. Cependant, le ministre a révélé qu’au moins trois entreprises pharmaceutiques avaient manifesté leur intérêt pour des investissements dans le pays. Il a également ajouté que deux entreprises de diagnostic établiront une installation de fabrication à Lagos en décembre 2024.

Pour Muhammad Paté, ces investissements visent à réduire la « forte » dépendance du pays aux importations de médicaments et d’équipements médicaux. Selon les données du Bureau nigérian des statistiques, les importations de médicaments se chiffraient à 81,81 milliards de nairas (50,6 millions $) au troisième trimestre 2023. Pour réduire cette dépendance, le gouvernement nigérian a initié des réformes pour stimuler les investissements dans le domaine et augmenter la production ainsi que la consommation de produits pharmaceutiques nationaux. Parmi ces mesures, figurent l’élargissement de la liste des médicaments à fabriquer localement et la mise en place de la « politique 5+5 » par l’Agence nationale pour l’administration et le contrôle des aliments et des médicaments (NAFDAC).

Cette dernière encourage les entreprises pharmaceutiques à entamer la fabrication locale après cinq ans de commercialisation de médicaments importés. L’ambition est de diminuer les importations de médicaments à 40%, d’après la NAFDAC. Notons que le ministre a révélé qu’au moins trois entreprises pharmaceutiques avaient manifesté leur intérêt pour des investissements dans le pays. Il a également ajouté que deux entreprises de diagnostic établiront une installation de fabrication à Lagos en décembre 2024. Au cours des dernières années, plusieurs pays africains ont lancé des initiatives pour développer leur secteur pharmaceutique local et diminuer leur dépendance vis-à-vis des importations de médicaments, qui représente 70 % selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations Unies. En 2022, la Banque africaine de développement (BAD) a créé la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique, visant à améliorer la capacité du continent à produire des médicaments, des vaccins, des diagnostics, et des traitements thérapeutiques à travers toute la chaîne de valeur.

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