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Agence Ecofin
29 mars 2024 Dernière mise à jour le Vendredi 29 Mars 2024 à 07:00

Les efforts des autorités burkinabè pour contrer le terrorisme et sécuriser les territoires devraient porter leurs fruits, avec une prévision de croissance du PIB à 5,5% en 2024, selon le FMI.

Le Fonds monétaire international (FMI) anticipe des perspectives économiques favorables en faveur du Burkina Faso en raison des réformes mises en place par la Transition. C’est ce qui ressort d’un communiqué de l’institution publié le 7 mars 2024.

Lors d’une mission d’une semaine à Ouagadougou dans le cadre de la première revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), Martin Schindler, chef de mission a déclaré que « les efforts déployés pour lutter contre le terrorisme et sécuriser les territoires qui n’étaient pas sous le contrôle de l’Eat devraient bientôt porter leurs fruits », tout en estimant que la croissance du PIB réel du pays devrait s’établir à 5,5% cette année contre 3,6% estimé en 2023.

Le Burkina Faso est aux prises avec une crise sécuritaire alimentée par les groupes armés terroristes dans la région nord. Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition, a donc fait de la lutte contre le terrorisme une priorité. De ce fait, plusieurs initiatives ont été mises en œuvre notamment le Fonds de soutien patriotique qui vise à favoriser le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national.

De plus, la part du budget de l’Etat allouée aux secteurs de la défense et de la sécurité est passée de 12,49% en 2016 à 28,42% en 2023 pour se situer à 29,49% en 2024, selon les données du ministère des Finances.

En ce qui concerne la mise en œuvre du programme FEC, l’institution de Bretton Woods soutient que tous les indicateurs quantitatifs et la plupart des repères structurels ont été atteints.

« Nous saluons les efforts considérables déployés par les autorités pour mettre en œuvre des réformes et des ajustements macroéconomiques essentiels dans un environnement très difficile, caractérisé par des coûts d’emprunt élevés, l’incertitude politique, des conditions de sécurité fragiles dans certaines parties du territoire et l’insécurité alimentaire », a indiqué M. Schindler. Il a par ailleurs ajouté que la politique budgétaire du pays reste axée sur la convergence progressive vers un déficit de 3 % du PIB, d’ici 2027, avec une estimation à environ 5,5 % du PIB pour cette année.

A l’issue de cette mission, les autorités burkinabè et les services du FMI sont parvenus à un accord de principe pour un décaissement de 32 millions $ au titre de la FEC. Cet accord quadriennal de 302 millions $, approuvé en septembre 2023, a pour but d’aider le pays à « résoudre les problèmes prolongés de balance des paiements, à parvenir à une stabilisation macroéconomique, à atténuer l’impact des chocs actuels sur les plus vulnérables et à réduire la pauvreté ».

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