La hausse de la dette publique de la première économie d’Afrique de l’Est s’explique essentiellement par des décaissements des prêts extérieurs, les fluctuations des taux de change et la hausse de la dette intérieure.
La dette publique du Kenya a augmenté de 13,3 milliards de dollars en 2023 pour s’établir à un nouveau record de 76,83 milliards de dollars au 31 décembre, selon des données publiées par le Trésor public.
« L’augmentation de la dette publique en 2023 découle des décaissements des prêts extérieurs, des fluctuations des taux de change et de la hausse de la dette intérieure au cours de la période », a -t-on précisé de même source.
Les stocks de prêts multilatéraux obtenus auprès d’institutions financières multilatérales telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ont augmenté de 1,62 milliard de dollars durant l’année écoulée. Les stocks de prêts bilatéraux ont quant à eux, diminué de 692,72 millions de dollars pour s’établir à 9,089 milliards de dollars.
Le gouvernement du président William Ruto, élu en août 2022, a tenté de réduire les stocks de dettes extérieures du pays en se tournant vers les emprunts domestiques et les prêts concessionnels accordés par les bailleurs de fonds multilatéraux. Cette approche contraste avec celle adoptée sous le règne de son prédécesseur Uhuru Kenyatta, lorsque Nairobi avait emprunté à tour de bras sur les marchés internationaux et auprès de la Chine pour financer de très coûteux projets d’infrastructures.
A fin 2023, la dette extérieure représentait encore 54,7% de la dette publique brute du Kenya contre 45,3 % pour la dette intérieure.
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