L’Ouganda va lancer sa première usine de traitement de l’étain d’une capacité annuelle de 1000 tonnes qui sera raffiné à 99% 

L’Ouganda disposera dès mai 2024 d’une raffinerie d’étain. Le projet piloté par la société Woodcross Resources s’inscrit dans l’ambition du gouvernement d’être un hub sous-régional pour la transformation de différentes ressources minières, y compris l’or.

« Nous nous préparons à lancer notre toute première installation de traitement de l’étain. Ils raffineront l’étain à plus de 99 % en termes de pureté », a déclaré Irene Bateebe, Secrétaire permanente au ministère des Mines relayée cette semaine par Reuters.

D’une capacité de production annuelle de 1 000 tonnes selon le site web de Woodcross, l’usine devrait être alimentée par le minerai provenant d’une mine historique d’étain pour laquelle la société a obtenu une licence d’exploitation minière. Pour assurer l’alimentation de la raffinerie, le gouvernement a même interdit plus tôt cette année les exportations d’étain n’affichant pas un niveau de pureté d’au moins 99,85 %, contre 67 % à 70 % précédemment.

L’usine pourrait aussi servir à la transformation de minerai provenant d’autres pays de la sous-région, comme le Rwanda et la RDC. Ce dernier qui a fourni au moins 4,5 % de la production mondiale d’étain en 2023 à partir de la seule exploitation Bisie d’Alphamin Resources, ne possède pas de raffinerie, par exemple.

Sans disposer de mines industrielles d’or, l’Ouganda s’est en effet imposé ces dernières années comme l’un des plus grands exportateurs du métal jaune en Afrique centrale. Kampala a favorisé l’installation de plusieurs raffineries d’or sur son sol, qui peuvent s’approvisionner auprès des producteurs et négociants de toute la région. 

En 2023, l’Ouganda a exporté pour 2,3 milliards de dollars d’or, plus du double des recettes de café, autrefois premier produit d’exportation.