Selon le FMI, la plupart des objectifs quantitatifs de fin juin 2023 à fin mars 2024 ont été atteints, malgré le contexte sociopolitique difficile qu'a connu le Niger, l'année dernière.
Le Niger devrait enregistrer une croissance économique de 10,6% en 2024 contre 2,4% estimée en 2023. C’est ce qu’a annoncé le Fonds monétaire international (FMI), à l’issue d’une mission de deux semaines à Niamey. Dans un communiqué publié le samedi 1er juin 2024, le Fonds attribue cette accélération économique à plusieurs facteurs clés notamment le début des exportations de pétrole, la levée des sanctions imposées après la prise du pouvoir par les militaires et une augmentation significative de la production agricole. Pays du Sahel principalement connu pour ses ressources en uranium, le Niger a annoncé une augmentation de sa production de pétrole brut. Elle passera de 20 000 à 110 000 barils par jour, selon les autorités nigériennes. Cette augmentation devrait fortement contribuer à l’essor économique du pays. Néanmoins, le FMI met en garde contre des risques potentiels qui pourraient freiner cette croissance. Parmi eux, la situation sécuritaire volatile et les vulnérabilités aux chocs climatiques restent des préoccupations majeures. En plus des perspectives économiques, le FMI a salué les efforts du pays pour améliorer la qualité et l’efficacité des dépenses publiques. L’institution encourage les autorités à poursuivre ces réformes, afin de renforcer la prestation des services publics. La mission du FMI s’est conclue par un accord de principe avec les autorités nigériennes. Il porte sur la quatrième et la cinquième revues du programme économique du Niger soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) et sur la première revue du programme soutenu par la Facilité de résilience et de durabilité (FDR). Une fois approuvé par le conseil d’administration du Fonds, cet accord permettra à Niamey de recevoir plus de 71 millions $. Antonio David, chef de mission du FMI, a félicité les autorités nigériennes pour les progrès significatifs réalisés dans la mise en œuvre des réformes liées à ces programmes. « La plupart des objectifs quantitatifs à fin juin, fin décembre 2023 et fin mars 2024 ont été atteints, malgré le contexte difficile qu’a connu le Niger, l’année dernière », a-t-il déclaré.
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